SQY-Montigny, une fusion pour pallier les manques d’effectifs
Le SQY rugby et l’ASMB ont décidé le 14 juin de regrouper leurs équipes à compter de la saison prochaine. Une fusion qui concerne les groupes seniors et espoirs, réunis au sein de l’URC78.
Ne dites plus SQY rugby, ni ASMB ou SQY-ASMB. Désormais, place à l’Union rugby centre (URC) 78. Ce nouveau club est né de la fusion du SQY rugby et de l’AS Montigny-le-Bretonneux rugby (ASMB). Celle-ci a été officialisée le 14 juin dernier lors d’une assemblée générale. « Le lancement de la fusion est officialisé, après, il y a une procédure interne à la FFR qui prend un peu de temps », précise le président de l’ASMB et co-président de l’URC78, Jacques Moreau.
La fusion doit entrer en vigueur dès la saison prochaine et concernera les équipes seniors, juniors et cadets, les écoles de rugby ainsi que les sections féminines et vétérans restant pour l’instant séparées. Un regroupement décidé depuis mars et qui « s’est avéré urgent et opportun car on observe au niveau national une grosse perte d’effectif », explique Lionel Garrigue, ex-président du SQY rugby et donc co-président de l’URC78. Il tient d’ailleurs à rassurer sur le fait que « le rugby que l’on pratique à notre niveau n’a rien à voir avec celui que l’on pratique au niveau national » (en termes d’engagement physique notamment, Ndlr). « Il y a une réticence à ce que les parents inscrivent leurs enfants, reconnaît-il. à la fin de la saison, au SQY rugby, on s’entraînait avec 35 joueurs sur un effectifs qui était initialement de 70 joueurs. »
« Les deux clubs avaient des problèmes d’effectifs, et ça nous a semblé très intéressant de mettre nos forces en commun, abonde Jacques Moreau. Et au-delà des problèmes d’effectif, on s’est rendu compte qu’il y avait un vrai intérêt sportif. »
L’équipe première repartira en Honneur (niveau auquel évoluait le SQY rugby, Ndlr), l’équivalent de la 6e division. Pour l’ASMB, qui figurait un étage en-dessous et a raté la montée de peu, c’est une aubaine. « Nos joueurs qui vont se retrouver en équipe première vont pouvoir jouer en Honneur, se réjouit Jacques Moreau. Mais c’est surtout un avantage formidable pour l’équipe réserve, qui a beaucoup souffert l’année dernière, a été incomplète, n’a pas gagné un match de l’année. Ça a été très compliqué également pour la réserve du SQY rugby. Cette année, on va se retrouver avec une équipe réserve d’un niveau très intéressant.»
Le staff du groupe seniors (équipes première et réserve confondues, Ndlr) sera composé d’un entraîneur du SQY rugby et trois de l’ASMB. Ce quatuor devra aussi réussir à faire cohabiter des joueurs issus des deux clubs. Ce qui ne devrait pas poser de problème si l’on en croit les deux présidents, qui rappellent par ailleurs que de nombreux cadres des deux clubs font partie d’une génération ayant déjà évolué ensemble entre 2008 et 2013, à l’époque d’une entente SQY-ASMB qui concernait les cadets et juniors. « Il ne s’agit pas que le SQY rugby soit l’équipe une et l’ASMB l’équipe deux, ou le contraire, martèle Lionel Garrigue. On va essayer de mixer les effectifs. »
« Le fait d’être d’un club ou de l’autre ne sera pas un critère de choix pour l’entraîneur, avance son homologue ignymontain. Il y a des joueurs de valeur des deux côtés, mais on ne va pas mettre des quotas. Les entraîneurs décideront, les meilleurs joueront. » Le risque que le SQY rugby, évoluant une division au-dessus, soit majoritairement représenté, ne semble pas l’inquiéter. « Je connais bien les joueurs de Montigny, je suis convaincu qu’il y en a qui devraient se retrouver en équipe première. Cette notion ancien du SQY et ancien de Montigny va disparaître très vite. »
Ce qui est d’ailleurs la priorité du désormais nommé URC78 : « Que la mayonnaise prenne et que les joueurs prennent du plaisir sur le terrain », insistent les deux dirigeants. Pas d’objectif sportif la saison prochaine, même si Lionel Garrigue caresse l’espoir de « se qualifier pour le championnat de France ». Mais les règlements ont désormais changé et « il y a deux fois moins de place en championnat de France qu’avant », donc cela « reviendrait à dire que l’on veut monter [en Fédérale 3] », selon Jacques Moreau, qui préfère dans un premier temps viser « au moins le milieu de tableau ».
Les matchs à domicile de l’URC78 seront équitablement répartis, pour les équipes seniors, entre les stades Roger Couderc de Montigny et du Bout des clos de Maurepas (Guy Boniface à Élancourt pour les juniors, Ndlr). Sur le plan financier, le budget « devrait être pas loin de la somme des deux budgets [des deux clubs] », selon Jacques Moreau.
