Ce sont des débuts qu’ils ne risquent pas d’oublier. L’Union rugby centre 78 (URC 78), née il y a un an de la fusion du SQY rugby et de l’AS Montigny-le-Bretonneux (ASMB) rugby, disputait en 2019-2020 la première saison de sa jeune histoire. Une saison marquée par le Covid-19 et l’arrêt des compétitions sportives à la mi-mars pour raisons sanitaires. L’équipe avait jusqu’alors disputé 16 journées dans le championnat d’Honneur (l’équivalent de la 6e division, Ndlr), avant donc que ne survienne le confinement.
Lionel Garrigue, ex-président du SQY rugby et coprésident de l’URC 78, évoque une « période très contrariée ». « Personne n’a échappé à cette étape, évoque-t-il. On a mis en place au sein du club une sorte de réseau d’échanges […], les mots des présidents, on a organisé des choses pour pallier l’absence d’activité sportive. »
L’URC 78 a désormais, depuis le 2 juin, repris l’entraînement et, depuis la semaine dernière est passée en étape 4 de reprise d’activité, c’est-à-dire avec la possibilité, en plus d’utiliser un ballon, de s’entraîner par groupes allant au-delà de dix personnes, mais aussi de « toucher le joueur pour simuler le plaquage ». Le plaquage véritable reste toutefois interdit, et le club a aussi désigné un Covid manager (en plus des Covid manager au niveau régional et départemental, Ndlr). Et c’est Lionel Garrigue qui est préposé à ce rôle. « Les entraîneurs mettent en place des consignes strictes qu’on leur transmet régulièrement et ils me remontent des tableaux avec l’état de santé et la présence de chacun des participants, précise-t-il. Je transmets au niveau départemental et ainsi de suite. »
De quoi rappeler que, si l’entraînement a repris, le virus est toujours là et le retour à la normale semble encore loin. Il y a quatre mois, pourtant, le championnat se jouait toujours. Le 8 mars, l’URC 78 s’imposait chez le Paris XO rugby (20-17) et disputait, sans encore le savoir, son dernier match de la saison. Une saison définitivement arrêtée le 27 mars dernier. Il restait alors deux journées à disputer dans le championnat d’Honneur. L’URC 78 figurait à la 5e place de sa poule avec sept victoires, un nul et huit défaites. « L’objectif était qu’on ait deux équipes compétitives (équipe une et équipe réserve, Ndlr), rappelle Lionel Garrigue. On avait quand même, dès le début de la saison, entre 70 et 80 joueurs à l’effectif et sur le terrain. La mayonnaise a bien pris […]. Le contrat est rempli. »
Le coprésident souligne aussi « une très bonne entente entre les dirigeants », au sein d’ « un comité directeur d’une vingtaine de personnes avec un bureau équitablement réparti entre l’AS Montigny et l’ex-SQY rugby ». C’est donc en Honneur, championnat régional, que l’URC 78 repartira la saison prochaine, dont la reprise a été fixée au 4 octobre. « On voudrait jouer le championnat d’Île-de-France (phase finale régionale, Ndlr) et, pourquoi pas […], le championnat de France (phase finale nationale), affirme Lionel Garrigue. Mais on n’a pas encore l’objectif de la montée en tête. »
Il faudra déjà s’extirper des poules, dont la composition a été dévoilée. Sur dix équipes, seules les quatre premières accèdent aux phases finales. « C’est une poule […] assez compliquée avec une belle équipe de Vitry, et aussi des clubs qu’on ne connaît pas comme Aulnay, Créteil, juge Lionel Garrigue. On ne fera aucun complexe, notre objectif est le haut du tableau. » L’URC 78 pourra notamment s’appuyer sur « deux ou trois joueurs qui reviennent au club et vont étayer la colonne vertébrale de l’équipe », tandis que, dans le sens inverse, deux joueurs s’en vont « pour mutation géographique », annonce le coprésident.
CREDIT PHOTO : URC 78