David Martin, créateur de la société 1616 Prod et directeur de production, est un enfant du pays. Il est né et a grandi à Plaisir. Il a suivi ses études à Élancourt, à l’Institut international de l’image et du son. « Lorsque j’ai débuté et créé la société en 2006, j’étais intermittent du spectacle. Mais, assez rapidement, je me suis retrouvé avec des projets qui demandaient à être facturés auprès de clients et d’entreprises. À l’époque, le statut d’autoentrepreneur n’existait pas, donc j’ai créé cette société pour répondre à cette demande-là », commence David Martin.

« Une agence de communication audiovisuelle »

1616 Prod propose de nombreuses prestations audiovisuelles allant de l’écriture scénaristique aux tournages (reportages, documentaires, clips), en passant par la photographie et tout ce qui intervient après la production, comme le montage, les graphismes, le motion design 2D et 3D, la réalité virtuelle…

« Nous sommes plutôt une agence de communication audiovisuelle. C’est-à-dire que, contrairement à une agence de production audiovisuelle, nous accompagnons les collectivités avant même la réalisation du projet, par exemple sur le format des vidéos désiré ou le travail d’écriture », souligne le Plaisirois.

« Aujourd’hui, la société emploie huit personnes permanentes ainsi qu’une cinquantaine d’intermittents du spectacle », précise David Martin. « Sur les huit employés, trois sont dédiés à la production et cinq sont réalisateurs/réalisatrices. »

À ses débuts, l’agence travaillait pour les particuliers, mais elle a très vite changé d’orientation, car « nous ne traitons que des gros volumes », explique le directeur. « Assez rapidement, en 2009, on a été repérés par l’entreprise des Pages jaunes. Très vite, ils nous ont demandé de produire des gros volumes, plus de 1 000 vidéos à produire pour eux par an », se remémore David Martin.

C’est à cette époque que 1616 Prod décide de prendre des locaux à Plaisir. « Une connaissance m’a proposé des locaux à un tarif raisonnable. Au départ, nous étions en location, et aujourd’hui, nous venons d’acheter des locaux un peu plus proches de Sqy, entre la sortie de Plaisir et le début d’Élancourt, dans la zone d’activité de demain », précise le directeur.

Concernant leurs partenaires, l’orientation est simple : « 90 % de nos clients sont des collectivités. Les 10 % restants, ce sont les grosses entreprises comme LG Group ou Eiffage ». La société travaille actuellement pour une trentaine de collectivités, allant de la présidence de la République au ministère de la Justice, en passant par des Régions, des Départements ou encore des communes à l’instar de Plaisir. « Jusqu’à maintenant, notre plus gros contrat a été signé avec la métropole du Grand Paris, avec un budget de 150 000 euros. La vidéo a reçu de nombreux prix dans différents festivals », se félicite-t-il.

Il y a quatre grands axes de diffusion utilisés par les collectivités. En premier, viennent les vidéos réalisées pour les réseaux sociaux, ensuite celles pour les sites internet, après ce sont les vidéos consacrées aux événements, et enfin, le dernier axe concerne la communication interne.

« Via notre partenariat avec le ministère de la Justice, nous couvrons aussi deux types de procès. Les procès médiatiques et historiques. Les procès médiatiques sont ceux où il y a beaucoup de victimes ou alors beaucoup de monde, car ils concernent des stars, comme celui de Karim Benzema. Pour ces procès, nous filmons juste pour une retransmission. Pour les procès historiques, comme le procès des attentats du 13 novembre 2015 (aussi appelé V13, Ndlr) que nous couvrons actuellement, nous avons un cahier des charges très précis à respecter. Nous enregistrons les débats et nous les fournissons aux archives nationales qui les conserveront pendant 50 ans », détaille le directeur.

Car le procès V13 est un record à lui tout seul. Actuellement, il en est à la 32e semaine filmée, ce qui représente plus de 600 heures d’enregistrement pour un poids total de 13 téraoctets. Jamais un procès filmé n’aura duré aussi longtemps.

La société a une actualité chargée devant elle « avec, en septembre, la couverture de deux gros procès historiques, à savoir le procès des attentats de Nice et le procès en appel de Charlie Hebdo », conclut-il.