Durant un an, de fin 2021 à fin 2022, la commune de Villepreux, en lien avec Saint-Quentin-en-Yvelines, a testé un nouveau concept d’électrocomposteur pour la cuisine centrale. Le résultat étant jugé non concluant, cette expérimentation a été arrêtée.

« Cela ne fonctionnait pas. L’électro-composteur a été démonté fin 2022, a expliqué Amaury De Jorna, adjoint chargé de la transition énergétique, lors du conseil municipal du 2 octobre dernier. […] Nous avons mis fin à cette période de test, liée à deux points principaux : du côté du service, il y avait un décalage entre le projet testé et la réalité pour les agents de la commune, notamment en temps passé sur la machine. Le deuxième est lié aux remontées d’informations des riverains et de l’école qui nous ont interpellés à plusieurs reprises sur un problème d’odeurs et un problème de bruit. […] Il n’était plus possible de garantir une bonne recette pour sortir du compost. Cela était principalement lié au fait que les repas soient toujours des mêmes composants et la machine avait du mal à gérer. »

Et de préciser : « C’était une bonne machine, mais pour une autre utilisation. Dans le futur, nous n’avons pas de projet d’installation d’une nouvelle machine, mais plutôt un accompagnement de Saint-Quentin-en-Yvelines sur la réglementation sur les biodéchets qui commence en 2024. Elle a été reportée pour les cuisines, et notamment pour nos six offices incluant la RPA (Résidence personnes âgées, Ndlr), à partir de 2025. On va travailler plutôt sur la mise en place de biocomposteurs à destination des riverains pour traiter les biodéchets directement sur place. »

De son côté, le maire de Villepreux, Jean-Baptiste Hamonic (MoDem), a souligné qu’effectivement « la loi imposera de traiter les déchets sur site ». « Il faudra s’organiser, poursuit-il. Nous sommes fiers d’avoir pu être pilotes avec Saint-Quentin-en-Yvelines. C’est le principe de l’expérimentation, concluante ou pas. On espère que l’entreprise tirera certaines conséquences de l’expérience. Du côté des services, il y avait l’idée de le relocaliser ailleurs, plus éloigné des habitations avec une variété de déchets pour avoir une meilleure composition du compost. C’est un allégement de charges pour le service de restauration. »

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