Hatlab, une association a but non lucratif, qui a vu le jour en 2015, compte environ 250 adhérents. Son rôle est de promouvoir les différents fablabs de l’Ouest parisien (un fablab est un lieu de partage de compétences et de machines, ouvert au public pour réaliser divers projets personnels ou collectifs). Depuis peu, le cinquième fablab de l’association, baptisé Maglab, s’est installé dans la Maison de l’environnement de Magny-les-Hameaux.

« Nous avons ici, une brodeuse numérique, qui permet de personnaliser toutes sortes de tissus. Par exemple, les associations sportives du coin peuvent venir pour broder leur logo sur leurs maillots. Nous avons également une découpeuse laser. Celle-ci permet de faire différentes découpes et gravures sur des matériaux comme le bois ou le verre, et nous pouvons la déplacer dans les locaux de nos partenaires », précise Véronique Colombié, ancienne ingénieure et chercheuse au CEA, qui est, depuis le mois de juillet, à la tête de Hatlab.

La découpeuse laser en action. Ici, pour la réalisation d’un joli porte-clés gravé en bois.

Des machines, le Maglab en possède plusieurs, à l’instar des différentes imprimantes 3D, plotters de découpe ou découpeuses laser. Ces machines nécessitent l’utilisation d’un logiciel spécifique pour leur fonctionnement. Mais on trouve aussi au Maglab un tour à bois, machine artisanale par excellence, qui fonctionne sans ordinateur. Ce tour, prêté par une adhérente, doit être mis en service prochainement, moyennant l’achat de matériel supplémentaire, outils de tournage et matériel de protection.

« Les imprimantes 3D sont des modèles que l’on peut trouver dans le commerce. Celles du Maglab ont été prêtées par des adhérents  », poursuit-elle, en nous montrant la réalisation d’une petite pièce faite à base de plastique, avant d’ajouter : « Le plus important, ce ne sont pas tant les machines, mais les projets qui sont derrière. »

Pour toucher un maximum de personnes, Philippe Nigon-Méré, chargé de développement et coordinateur au sein de Hatlab, précise que : « nos ressources sont également accessibles aux structures publiques, éducatives ou sociales (mairies, écoles, associations, médiathèques, centre sociaux…). Nous leur proposons de plus un panel d’ateliers pédagogiques permettant à tous les publics d’apprendre les techniques de la fabrication numérique dans un cadre bienveillant. »

Mais l’association s’adresse également au monde professionnel, du petit entrepreneur aux entreprises de toutes tailles, en les accompagnant dans la réalisation de leurs projets innovants « grâce à un appui à la conception, au prototypage ou simplement par la mise à disposition de machines », poursuit le coordinateur.

Pour poursuivre son développement, le Hatlab va inaugurer le 25 novembre prochain le Sqybois, un espace menuiserie ouvert au public qui est installé dans le Centre technique municipal (CTM) de Trappes. Cela portera à six le nombre de lieux de fabrication. Pour plus d’informations sur les différents fablabs, notamment pour connaître les permanences, rendez-vous sur le site de l’association, hatlab.fr.