Le SQYlab, fablab de Saint-Quentin-en-Yvelines, dispose d’un nouveau lieu d’implantation. Depuis novembre, ce tiers-lieu collaboratif où différents types d’outils et de machines (brodeuse numérique, imprimante 3D…) sont mis à disposition des adhérents, s’est installé à Trappes, dans l’ancienne école maternelle Albert Camus, fermée en juin 2020. Il n’avait plus de locaux depuis juin dernier et la fin de sa convention d’occupation d’un bâtiment de 200 m², partagé avec d’autres structures, situé dans la zone de l’Agiot à La Verrière, et voué à la destruction en raison de l’aménagement de la Zac gare-Bécannes.
« Officiellement, on a eu les clés (des locaux à Trappes, Ndlr) en juillet. […] Le temps que toutes les questions administratives se règlent, […] on a commencé à installer le lieu en octobre et on a fait l’inauguration le 27 novembre », précise Sébastien Peronno, coordinateur des nouveaux lieux et vice-président de l’association Hatlab, dont fait partie le SQYlab. Le fablab devait pourtant initialement rester à La Verrière, mais la convention d’occupation d’une ex-déchetterie dans la commune, passée avec l’ancienne municipalité et prévue pour juin 2020, avait été annulée par l’actuel maire verriérois, Nicolas Dainville (LR), ce dernier invoquant notamment des raisons économiques (lire notre édition du 13 octobre 2020).
« On s’attendait à rester sur La Verrière et à déménager dans des locaux plus grands. On avait fait des demandes de subventions, des plans pour les travaux, on avait même installé un four céramique », regrette le vice-président de Hatlab. Le Covid est passé par là, en plus de l’annulation de la convention pour l’ancienne déchetterie, celle pour le site de l’Agiot ayant néanmoins été prolongée jusqu’en juin 2021. Mais à partir de cette date, il a fallu quitter les lieux.
Pendant près de cinq mois, le SQYlab s’est donc retrouvé sans activité. Il a donc fallu se reporter sur le Sunlab et l’Izylab (deux autres fablabs de l’association, situés respectivement à Viroflay et Vélizy, Ndlr), et organiser quelques activités en visio, évoque Philippe Gros, président de Hatlab depuis décembre dernier. « On a pris beaucoup de claques, entre le Covid et la disparition du lieu de SQY », ajoute-t-il. Ce qui a notamment eu des conséquences sur le nombre d’adhésions, passées un temps sous la barre des 100, contre 250 avant la crise sanitaire.
« Heureusement que Trappes nous a accueillis, car l’association était vraiment mise à mal », abonde Sébastien Peronno. Le coordinateur du site fait ainsi part de son soulagement et de sa reconnaissance envers la Mairie de Trappes, qui prête gratuitement ces locaux d’environ 200 m² contre échange de services. « On a un engagement à faire des activités en faveur de la population trappiste. Le fablab doit avoir une activité ouverte sur Trappes. Il y a une contrepartie […] », explique-t-il.
« Là, il y a des ateliers couture qui se déroulent, des formations informatiques, qui peuvent être des formations spécialisées sur la 3D, la programmation, et aussi tout un pôle qu’on aimerait développer et qui n’était pas trop développé à La Verrière, qui est celui de la médiation numérique, la formation des personnes en situation de précarité numérique, indique Sébastien Peronno. La médiation numérique a déjà commencé avec des cours de code pour adolescents, par contre, on aimerait développer aussi ce projet de solidarité liée à l’informatique. »
Un autre fablab rattaché à l’association a également vu le jour au cours des derniers mois, au Mesnil-Saint-Denis. Ouvert depuis septembre, il est situé dans un centre de loisirs et culture municipal. Mais il s’agit d’une installation provisoire, comme pour les locaux de Trappes, prêtés pour trois ans par la Ville. « Il est prévu qu’on déménage à terme à l’ancienne ferme de Trappes », fait savoir Sébastien Peronno.
Et Hatlab – qui entend bien rebondir après les périodes difficiles traversées et vise les 300 adhérents en fin d’année (contre 120 actuellement) – ne compte pas s’arrêter là puisqu’un nouveau lieu est espéré à Magny-les-Hameaux, à la Maison de l’environnement, d’ici le printemps, révèle Philippe Gros.
« On a des discussions avec la communauté d’agglomération (propriétaire de l’établissement, Ndlr) », affirme le président de l’association, qui compte aussi, pour de futurs lieux d’implantation, sur d’éventuelles entreprises mécènes.
En attendant, il est déjà possible de profiter des quatre fablabs actuels, pour un coût d’adhésion annuel de 50 euros (20 euros pour les mineurs, étudiants et personnes sans emploi, tandis que les jeunes peuvent aussi payer avec le passe culture, Ndlr). Et « quand on adhère, on adhère à l’association Hatlab qui permet d’accéder aux différents fablabs de l’association », rappelle-t-il.