Le SQYBois. C’est le nom du fablab qui vient d’ouvrir ses portes à Trappes, dans les locaux du Centre technique municipal (CTM). Ce fablab est le 6e de l’association Hatlab, qui comprend le SQYlab à Trappes, le Maglab à Magny-les-Hameaux, le Mesnilab au Mesnil-Saint-Denis, l’Izylab à Vélizy et le Sunlab à Viroflay. Il est consacré à la menuiserie.

« C’est vraiment un lieu dédié au travail du bois, complémentaire aux fablabs existants, mais qui va nous permettre d’avoir toute cette partie bois en plus, […] tout en gardant les principes fondamentaux du fablab, de partager les connaissances, d’expérimenter de nouvelles choses, et l’entraide entre les adhérents », affirme Arnaud Koscianski, bénévole à Hatlab et membre de l’équipe responsable du SQYBois. Il rappelle aussi que le SQYlab, du temps où il était à La Verrière, « avait une partie menuiserie », et que, lorsqu’il a trouvé refuge dans l’ex-école Camus à Trappes, « on n’a pas eu la place de mettre la partie menuiserie ».

« Donc on a vu avec la ville de Trappes, qui nous a proposé de venir cohabiter au CTM [via une convention régissant aussi les locaux du SQYlab], dans la menuiserie de la ville. […] On va avoir accès aux machines de la ville, qui sont des machines professionnelles », poursuit Arnaud Koscianski, qui fait partie d’une équipe de quatre bénévoles ayant pour mission de « tenir le lieu, faire les ouvertures et s’assurer de la sécurité des adhérents », précise-t-il.

Des adhérents qui, moyennant une adhésion annuelle de 50 euros (donnant aussi accès aux autres fablabs de l’association), peuvent profiter des machines, en étant formés et encadrés par des bénévoles de l’association. Et ces machines sont nombreuses, que ce soit à la fois celles du CTM ou celles de Hatlab. On trouve ainsi, au SQYBois, scie à panneaux, à rubans, tenonneuse à mortaiseuse, toupie… « On a vraiment accès à un ensemble de machines qui sont faites pour le bois, pour faire de la menuiserie, résume Arnaud Koscianski. Et pour un particulier, il va être compliqué de les avoir, aussi bien au niveau prix que place. » Il évoque notamment un coût pouvant «  très vite monter à 10 000 ou 20 000 euros, voire plus » pour les machines du CTM.

Avec les machines présentes ici, Arnaud Koscianski l’assure : « On peut globalement faire tout ce qui est en bois, du petit bricolage notamment. On a [par exemple] une bibliothèque à laquelle il manque une planche, on a les outils pour faire la planche comme il faut.[…] On a des gens qui viennent pour faire des jeux en bois, d’autres pour faire du tour à bois. » Et de glisser : « C’est un espace qui ferait rêver n’importe quel passionné du bois, je pense. »
Le SQYBois peut ainsi répondre à divers projets des adhérents, moyennant le coût de leur adhésion, mais aussi celui de leurs propres matériaux, avec lesquels ils doivent venir. L’atelier a ouvert le 27 novembre et accueille les adhérents tous les lundis soir de 18 h 30 à 22 h, et un samedi sur deux de 14 h à 17 h. Arnaud Koscianski révèle par ailleurs que certaines personnes seraient prêtes à adhérer à Hatlab grâce à l’ouverture de ce nouveau lieu.

Ce qui devrait encore booster l’association, qui a connu une forte progression du nombre de ses adhésions ces dernières années. Selon Sébastien Peronno, coordinateur du SQYlab, les adhésions à Hatlab ont fortement augmenté depuis l’après-Covid et l’arrivée du SQYBois devrait permettre de franchir le cap des 300 adhérents.