Un homme de 51 ans circulait tranquillement dans sa camionnette sur la RN10 quand deux individus simulent un accident de deux-roues devant lui, la suite fait froid dans le dos.
Une affaire rocambolesque s’est déroulée à Trappes sur la RN10 le 14 avril 2022. Alors qu’un homme de 51 ans circulait dans sa camionnette sur la RN10, deux individus ont simulé, devant lui, un accident de deux-roues. Le conducteur de l’utilitaire est alors sorti de son véhicule pour voir si les deux hommes étaient blessés. C’est alors qu’un complice des deux jeunes a volé la camionette du conducteur venu en aide aux fausses victimes. L’homme a tenté de s’opposer au vol de son véhicule en s’accrochant à la portière de celui-ci. Le voleur a voulu se débarrasser de lui en jouant d’à-coups et d’accélérations. La victime a été traînée sur plusieurs mètres avant de lâcher prise et a chuté lourdement au sol, ce qui lui a occasionné des blessures graves. L’homme s’est vu prescrire par l’unité médico-judiciaire cinq jours d’ITT pour les séquelles physiques et dix jours d’ITT pour les séquelles psychologiques.
Traîné sur plusieurs mètres, il était accroché à la portière
La camionnette volée, un Renault Trafic, a été retrouvée deux jours plus tard à Plaisir, à côté du deux-roues qui était lui aussi volé. À l’intérieur de la camionnette se trouvait du matériel de chantier, dérobé par effraction récemment dans la commune de Ville-d’Avray. Les investigations menées par les enquêteurs du groupe des atteintes aux biens ont permis d’identifier quatre hommes, âgés de 18 et 19 ans (dont deux sont déjà incarcérés pour d’autres faits à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy et à celle de Fleury-Mérogis), déjà connus des services de police et réputés violents.
Le 24 janvier 2023, deux des quatre malfrats ont été interpellés à Versailles. Les deux autres ont été extraits des deux maisons d’arrêt dans lesquelles ils étaient incarcérés. La perquisition au domicile des deux non emprisonnés n’a rien donné.
Cependant, un habitant de l’immeuble ayant vu la police arriver, s’est rapidement débarrassé d’objets gênants, deux iPhone et un revolver, par la fenêtre. La sûreté urbaine de Versailles s’est saisie de ces faits distincts.
Deux des quatre mis en cause étaient déjà en prison
Lors de leurs auditions, les quatre mis en cause ont tous reconnu leur présence pour le vol violent de la camionnette mais ont nié leur participation dans les autres affaires reprochées. Sur instruction du parquet, les trois mis en cause majeurs ont été déférés pour comparution immédiate le 25 janvier puis placés sous mandat de dépôt en attente de leur audience fixée le 1er mars 2023. Le quatrième, mineur au moment des faits, a été déféré en vue d’une présentation devant le juge des enfants puis placé sous contrôle judiciaire.
