Les amateurs de cinéma vont pouvoir découvrir le nouveau cinéma UGC de Plaisir le 19 mai. Alors que ses neuf salles sont désormais prêtes à accueillir des spectateurs, il n’attendait plus que l’annonce des décisions gouvernementales, que le président de la République a détaillées en fin de semaine dernière.

Au premier étage extérieur de Mon grand Plaisir – le nouveau centre commercial qui a ouvert fin août -, les travaux du cinéma plaisirois sont en effet achevés depuis quelques semaines. La commission de sécurité est passée le 20 avril dernier et a donné son aval à l’ouverture du complexe cinématographique. Il pourrait donc techniquement programmer ses premières séances depuis cette date-là. Sauf que, comme tous les cinémas de France, il garde portes closes en raison de la fermeture des salles obscures entrée en vigueur le 29 octobre 2020 pour freiner l’épidémie du Covid-19.

« On n’attend plus, avec impatience, que les décisions gouvernementales pour pouvoir faire découvrir à nos clients le cinéma », nous expliquait Marc-Alban Gravez, directeur de l’UGC de Plaisir, lors d’une rencontre sur place le jeudi 29 avril au matin. Quelques heures plus tard, Emmanuel Macron dévoilait le calendrier du déconfinement et mettait fin à cette attente. Les cinémas font partie des établissements qui devraient pouvoir rouvrir le 19 mai, date où le couvre-feu sera également repoussé à 21 h. Vu qu’une quinzaine de jours sont nécessaires pour préparer l’ouverture, le cinéma de Plaisir projettera bien ses premiers films le 19 mai, avec un protocole sanitaire progressif (voir encadré).

En termes de capacité, le complexe compte un total de 1 279 fauteuils répartis dans neuf salles. Dont la salle 9, la plus grande, qui offre une capacité de 380 places.

Après des années d’attente, les Plaisirois pourront bientôt découvrir le nouveau complexe cinématographique, dont la superficie est imposante derrière son aspect discret depuis l’extérieur. Ainsi, en passant les portes d’entrée du cinéma, les clients accéderont au hall où se trouvent les bornes de billetterie, les snacks en libre service puis le comptoir caisse.

Il suffit ensuite de grimper quelques marches pour accéder à l’atrium qui desserre les salles obscures. « Tout en sachant que le cinéma est complètement accessible aux personnes à mobilité réduite, insiste Marc-Alban Gravez, en désignant un petit ascenseur. Elles sont complètement autonomes dans le cinéma, et dans les neuf salles, avec des places dédiées dans chacune. »

En termes de capacité, le complexe compte un total de 1 279 fauteuils répartis dans neuf salles. Dont la salle 9, la plus grande. « Elle fait 380 places, et le gradinage permet d’avoir une excellente vue sur l’écran de 16,5 mètres de long pour 7 mètres de haut, apprécie le directeur. Ça fait une salle absolument superbe. » La plus petite salle compte quant à elle 83 places, pour un écran de 9 mètres de long sur 4 mètres de haut.

Toutes les salles seront d’ailleurs équipées de technologie de projection laser. « On est sur des salles de cinéma avec une qualité de son et d’image optimum » résume le directeur de l’UGC de Plaisir. Par ailleurs, dans deux salles, dont la plus grande, UGC teste à Plaisir un nouveau dispositif : chaque fauteuil y est équipé d’un rehausseur intégré « pour que les plus jeunes puissent voir leurs films ou dessins animés dans les meilleures conditions et ne soient pas gênés par un plus grand devant ».

Côté programmation justement, elle sera similaire à ce qu’UGC propose dans ses autres cinémas. « On aura un choix large, éclectique, qui ira du film d’auteur au blockbuster, indique le directeur. Je suis convaincu que tous les publics trouveront leur choix dans la programmation qu’on fera à Plaisir. » De plus, à la rentrée 2021-2022, des spectacles y seront retransmis en direct grâce à un partenariat avec l’Opéra de Paris.

« On aura un choix large, éclectique, qui ira du film d’auteur au blockbuster, indique le directeur. Je suis convaincu que tous les publics trouveront leur choix dans la programmation qu’on fera à Plaisir. »

Autant de nouveautés que les Plaisirois, tout comme les habitants des communes alentour, découvriront dans deux semaines. Eux pour qui, depuis la fermeture de Becker en 2009, le plus proche cinéma était celui de l’espace Philippe Noiret aux Clayes-sous-Bois, même si beaucoup se rendaient plutôt à l’UGC de Montigny-le-Bretonneux.

À ce sujet, Marc-Alban Gravez nous confie qu’UGC savait que son complexe de Montigny-le-Bretonneux devrait perdre une partie de sa clientèle plaisiroise avec cette nouvelle ouverture. « Maintenant, on a déjà anticipé l’arrivée de Plaisir, donc on est tout à fait confiants pour la pérennité de l’ensemble des sites, souligne le directeur des deux cinémas. D’autant plus que Montigny, c’est un cinéma de 16 salles, donc il y a naturellement des films qui seront proposés à Montigny qui ne pourront pas l’être ici. Donc il y aura une vraie complémentarité d’offre entre les sites. »

Il n’y avait plus de cinéma depuis 2009

Il souligne d’ailleurs que, malgré la crise sanitaire et ses conséquences, UGC « a eu une volonté de continuer l’ensemble des travaux qu’il avait entrepris », la preuve avec le cinéma de Plaisir qui ouvre « en temps et en heure ». « C’est une belle réussite, malgré la conjoncture, de donner cette perspective que le cinéma va de l’avant », apprécie Marc-Alban Gravez, qui fait un parallèle avec l’exposition photographique qui orne les murs du cinéma de Plaisir sur le thème du « cinéma en mouvement ».

Cette ouverture prochaine est également saluée par la maire de Plaisir, Joséphine Kollmannsberger (LR). « C’est une excellente nouvelle, ça fait des années qu’on n’a plus de cinéma, donc c’était important, glisse l’édile. Ça avait été une demande forte de notre part à la Compagnie de Phalsbourg (promoteur de Mon grand Plaisir, Ndlr), qui a été très bien acceptée. » Et d’ajouter, estimant qu’un cinéma de neuf salles reste « à taille humaine », qu’il fallait « trouver un équilibre », notamment par rapport au cinéma des Clayes-sous-Bois : « Mais il y a des complémentarités, parce qu’on s’est rendu compte que là où de grandes salles de cinéma sont créées, les petites salles, ça ne leur retirait en général pas les spectateurs. »

Cinémas : une ouverture progressive

Les cinémas français devraient donc pouvoir accueillir de nouveau des spectateurs à partir du 19 mai, si la situation sanitaire locale ne se dégrade pas trop fortement, comme l’a annoncé le président de la République la semaine dernière. Marc-Alban Gravez, le directeur des cinémas UGC de Plaisir et de SQY Ouest à Montigny-le-Bretonneux, nous a détaillé ce qui était prévu à l’heure actuelle.

Les salles obscures n’ouvriront pas directement à leur pleine capacité. « Le protocole est déjà fixé, nous indiquait Marc-Alban Gravez, rencontré juste avant l’annonce des décisions gouvernementales. Le protocole qui a été envisagé entre notre fédération et le ministère de la culture, c’est d’ouvrir avec des jauges à 35 % pendant quelques semaines pour voir la situation sanitaire. Si ça s’améliore, passer sur des jauges à 60 % au bout de quelques semaines, entre trois et six semaines. Et après, encore un délai pour vérifier la situation sanitaire, pour aller jusqu’aux 100 % des jauges. »

Côté programmation des films, « il y a beaucoup de films en stock », souligne le directeur, en référence à toutes les œuvres cinématographiques qui n’ont pas pu sortir en raison de la longue fermeture des cinémas depuis le début de la crise sanitaire l’année dernière.

« Mais je pense qu’au départ, on va reprogrammer les films qui se sont arrêtés un peu abruptement le 29 octobre dernier, prévoit Marc-Alban Gravez pour les deux UGC qu’il dirige. Je pense naturellement au film d’Albert Dupontel, ‘‘Adieu les cons’’, qui n’avait qu’une semaine d’exploitation. Je pense aussi à ‘‘ADN’’ ou d’autres films comme ça. Ce seront ce type de films, qui n’avaient eu que très peu de temps d’exploitation, qui seront programmés dès le début de notre réouverture. »

Il se montre par ailleurs rassurant sur les risques de contamination dans les cinémas, avec l’application d’un « protocole sanitaire extrêmement strict ». « On a des conditions où les gens sont assis en salle avec le masque, il y a une distanciation entre chaque groupe de minimum un siège, on va rouvrir avec des jauges à 35 %, vous aurez à chaque point du gel hydroalcoolique et on va marquer au sol les distanciations à respecter dès que l’on rentre dans le cinéma, détaille le directeur des deux UGC de Saint-Quentin-en-Yvelines. Aujourd’hui, je pense que nos salles de cinéma, et l’accueil dans nos cinémas, sont extrêmement sûrs. »

Il ne cache donc pas son impatience de pouvoir retrouver les spectateurs, notamment à Plaisir où le complexe cinématographique est flambant neuf. « On n’aura jamais vécu une fermeture aussi longue, on arrive progressivement aux sept mois de fermeture…, rappelle Marc-Alban Gravez. Maintenant, on a hâte d’accueillir nos clients, de pouvoir leur présenter ce site, et qu’ils reprennent l’envie de revenir au cinéma régulièrement. »

Pour rappel, l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines compte, désormais, six cinémas : le cinéma de l’espace Philippe Noiret aux Clayes-sous-Bois, le Ciné 7 d’Élancourt, la salle Jacques Brel et l’UGC de SQY Ouest à Montigny-le-Bretonneux, l’UGC de Plaisir, et le Grenier à sel à Trappes.