L’information a été révélée par le maire LR de Maurepas, Grégory Garestier, au cours d’une réunion publique le 13 mai. « L’ouverture du cinéma est prévue en mars 2020 », avait déclaré l’édile, reconnaissant qu’« il y a un peu de retard » par rapport à la date initialement annoncée d’une livraison en octobre prochain. Ce futur complexe de huit salles et 1 700 fauteuils, porté par le groupe Cinémovida, doit voir le jour à Maurepas, dans la zone d’activités Pariwest, sur un terrain appartenant au groupe Ceetrus (ex-Immochan), filiale immobilière d’Auchan.

Et alors que la pose de la première pierre avait eu lieu le 8 novembre dernier (lire notre édition du 13 novembre), les travaux n’avancent pas aussi vite que prévu. « J’ai du mal à signer les devis qu’il faut à cause du Grand Paris, les entreprises sont pas mal prises et ont des tarifs assez chers, explique Jean-Philippe Julia, directeur général de Cinémovida, contacté par La Gazette. Ce sont des entreprises qui correspondent entre elles pour faire les réservations. J’ai préféré retarder de deux mois-deux mois et demi, pour que tout soit bien cadré. »

Il s’appuie notamment sur un précédent projet de cinéma, qu’il avait fait « à la va-vite », expérience qui avait mal tourné. « Je pensais que j’allais pouvoir gérer, et en fait, ça avait été une catastrophe », confie Jean-Philippe Julia. Pour le projet maurepasien, le directeur de Cinémovida se veut rassurant : « C’est juste lié à l’organisation du chantier lui-même, c’est une volonté et un choix de travail, et je récupérerai au moins la moitié du temps. […] Ce serait un retard dû à un phénomène naturel ou une grève que je ne maîtrise pas, je serais beaucoup plus inquiet. Là, ça dépend de moi. »

« Le gros œuvre, avec le bétonnier qui va me faire les fondations avec la dalle et le parking dessous, il est signé et prêt à démarrer, mais il doit correspondre avec le monsieur qui va faire la structure métal, l’ossature du cinéma, précise Jean-Philippe Julia. Tant que je n’ai pas signé ce lot, il ne pourra pas correspondre. C’est au centimètre près, il y a 221 pieux pour faire les fondations, qui descendent à 5 ou 6 mètres. Si on se trompe de trois centimètres, il faut refaire les 221. »

En revanche, il assure avoir « pratiquement tout signé pour tout ce qui est équipements cinématographiques ». La durée des travaux, elle reste de « 12 mois », d’après Jean-Philippe Julia, qui ajoute que « les VRD sont terminées, c’est-à-dire tout ce qui est préparation du sol, la plateforme où il va y avoir le bâtiment, les parkings sont préparés et finis à l’extérieur, pas dessous, et les routes contournant les parkings sont faites ». Pour rappel, le coût total de ce projet vieux de dix ans, et qui a été longtemps freiné par les recours des cinémas voisins, s’élève à 14 millions d’euros, financés exclusivement par des fonds privés.