Le 8 novembre dernier, la pose de la première pierre du futur cinéma de Maurepas marquait le début des travaux d’un complexe attendu depuis une décennie dans la zone Pariwest, au Village des loisirs, où se trouvent différents lieux de divertissement tels qu’un bowling, un laser quest, un escape game ou encore une salle de sports.
Mais dix mois plus tard, le chantier n’avance pas. Après l’échéance de mars 2020 (lire notre édition du 21 mai), c’est désormais celle d’« octobre ou novembre 2020 » qui est évoquée pour la livraison de ce futur cinéma de huit salles et 1 700 fauteuils, affirme Jean-Philippe Julia, directeur général du groupe Cinémovida, qui porte le projet.
L’opposition municipale maurepasienne parlait même elle d’un abandon du projet, via un tract du conseiller municipal Michel Chappat (SE), de la liste En avant Maurepas, qui annonce que le cinéma « ne se fera pas », expliquant que « le promoteur s’est rendu à l’évidence de la non viabilité économique de son projet ». Faux selon Jean-Philippe Julia.
« Notre projet n’est pas du tout abandonné, assure-t-il. On a suspendu les travaux pour deux raisons. D’abord car au niveau des maîtres d’œuvre, il y a eu du retard, je n’avais pas signé tous les devis et tant que je n’avais pas tout signé, cela aurait posé des problèmes pendant les travaux. Entre-temps, on a eu des soucis au niveau de la restructuration de notre groupe. Une fois que la restructuration sera finie, si tout va bien, on devrait reprendre les travaux début novembre pour environ dix mois. Mais selon la négociation, ça peut être ou plus rapide ou plus long. »
Il rappelle que « les VRD sont finies » (tout ce qui est lié à la préparation des sols, l’évacuation d’eau, …, Ndlr), ce qui « nous a quand même coûté 1,8 million d’euros », et insiste sur le fait que la certitude que le cinéma ouvrira est de l’ordre de « 95 % ». Les 5 % restants étant notamment liés à une réorganisation au sein du groupe, au sujet de laquelle on devrait en savoir plus « mi-octobre », indique Jean-Philippe Julia. « Mais même si Jacques Font (propriétaire à 75 % de Cinémovida, Ndlr) vend le projet, il sera vendu à un autre groupe qui fera le cinéma. Mais on n’en est pas là. »
Jean-Philippe Julia estime que le retard pris « n’a rien d’alarmant » et préfère « perdre un peu de sous en redémarrant avec tout ce qu’il faut, que ça soit au niveau des entreprises ou des dernières technologies ». Il mentionne notamment sur ce dernier point, la salle Ice (Immersive cinema experience, Ndlr) qui doit voir le jour dans le futur complexe et ferait bénéficier aux spectateurs d’une projection laser, et d’écrans sur les murs latéraux.
Et le directeur général de Cinémovida de conclure : « Je me battrai pour qu’il y ait un cinéma. On l’a promis à la mairie, à Immochan (désormais nommé Ceetrus, propriétaire du terrain, Ndlr), à un moment il y a une question de fiabilité. Après, je ne peux pas être sûr à 100 %. Si c’est moi, il se fera, sinon, je me battrai pour qu’il y ait ou nous ou quelqu’un d’autre [qui porte le projet]. »
Article mis à jour le 18 septembre 2019 à 9h45 :
Contrairement à ce qui était indiqué dans une version précédente de l’article, Michel Chappat nous informe ne pas être membre de La république en marche (LREM).
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