Le Vélodrome national, mais aussi le Stadium de BMX. À Montigny, en face de l’enceinte phare du cyclisme sur piste, figure un équipement accueillant des compétitions internationales de BMX et qui sera lui aussi site hôte des JOP 2024. Alors, cinq mois après s’être essayé au cyclisme sur piste (lire notre édition du 3 mai), nous avons profité de l’événement DestYnation 2024, le 1er octobre, pour effectuer un baptême de BMX.

Nous faisons partie d’un groupe d’un peu moins de dix personnes, mêlant adultes et enfants. Comme encadrante, Malika Peulot, ex-professionnelle de BMX. Après avoir enfilé nos équipements – gants, charlotte, casque – et pris possession de notre ‘‘véhicule’’, elle commence par nous briefer sur les spécificités du vélo de BMX : plus petit, un seul frein, selle très basse sur laquelle on ne s’assoit pas… Elle poursuit en nous indiquant quelques notions à assimiler lorsque l’on pilote un BMX, et notamment une règle d’or à respecter : garder ses deux pieds en équilibre avec les pédales à la même hauteur. Ce qui ne s’avérera pas toujours évident.

Nous effectuons d’abord quelques passages sur le bitume pour nous familiariser avec notre BMX, notamment des slaloms entre des plots et un exercice consistant à tester notre capacité à manier le BMX en le faisant avancer sur quelques mètres sans donner de coups de pédale, et en restant en équilibre dessus.

Ne pas pédaler dans les bosses

Ne pas pédaler sans cesse, une faculté qui va devenir indispensable pour la suite de la séance. D’abord, sur le pumptrack situé en extérieur du Stadium, pour appréhender les petites bosses, avant les grandes de la véritable piste. Malika Peulot donne ses consignes pour le départ de la butte de cette mini-piste. « Sur les plats, on pédale, et quand on arrive sur les bosses, on arrête de pédaler et on met les deux pédales à la même hauteur, explique-t-elle. On prend de l’élan sur le plat, et quand on arrive devant les bosses, on arrête de pédaler et on se met semi-fléchi bras et jambes et on amortit avec les bras et jambes. C’est donc parti pour trois passages. Nous essayons de suivre les indications énoncées, mais il faut avouer que c’est difficile d’y parvenir tout du long. Il est d’ailleurs nécessaire de redonner quelques coups de pédale sur certaines bosses. »

Après ce petit parcours, place aux ‘‘vraies’’ bosses, dans le Stadium. L’encadrante nous fait commencer en prenant de la vitesse dans le dernier virage, en bitume, avant d’attaquer les ultimes bosses, sur la dernière ligne de la piste. Place ensuite aux deux dernières lignes. Avec toujours cette sensation sur la première bosse franchie notamment, que le BMX s’élève légèrement au-dessus du sol et effectue un petit saut. Pour finir, on part depuis la rampe de lancement, comme les riders professionnels, à ceci près que pour eux la rampe est située à 8 m au-dessus du sol. Pour nous, elle ne sera « que » à 5 m. Après un tour entier, la séance, d’une durée totale d’une heure, se termine. Nous recevons le fameux « diplôme » indiquant que nous avons été baptisés au BMX.

Nous ressortons satisfaits d’avoir tenté l’expérience, mais bien conscients qu’il y a encore beaucoup de travail avant de dompter les bosses saint-quentinoises. Dans le groupe, un participant, souhaitant rester anonyme, semble lui aussi content. « C’était super », témoigne l’homme, âgé de 35 ans, qui avait déjà pratiqué du BMX lorsqu’il était ado, « mais pas de cette manière, là, c’est vraiment sur des infrastructures de professionnels, la future piste des JO. » « Et il y avait ma fille âgée de six ans qui s’est régalée. Donc c’est vraiment pour tout le monde et c’est cool », ajoute-t-il.

Pour participer à ces baptêmes, proposés toutes les semaines, comptez 30 euros. Pour les baptisés souhaitant poursuivre l’expérience, des sessions de 2 h, au prix de 12 euros, sont aussi possibles. Détails sur velodrome-national.com.