DestYnation 2024. C’est le nom de l’événement organisé le 1er octobre par le Département au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY). Le lieu phare du cyclisme sur piste français sera l’un des quatre sites hôtes des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de 2024 à SQY, et l’un des cinq dans les Yvelines, pour un total de dix épreuves accueillies.

Un mix de différents sports, c’est aussi ce qui était proposé lors de l’événement du 1er octobre au vélodrome. Plusieurs disciplines, accessibles à tous gratuitement le temps d’une journée, dans le but de « permettre au public de devenir acteur des JOP en pratiquant et découvrant de nombreux sports », comme l’explique le Département dans son communiqué.

Ainsi, outre les baptêmes de BMX et de cyclisme sur piste, des espaces pour tester le ping-pong, le badminton, la boxe, des arts martiaux, ou encore le golf avaient pris place dans l’antre du vélodrome, sur l’aire centrale, où des démonstrations de BMX flat avaient aussi lieu, et d’autres espaces étaient installés à l’extérieur, devant l’équipement sportif saint-quentinois.

« Ça fait 100 ans que la France attendait les JO. Les Yvelines sont le troisième département dans l’ordre d’organisation des JO [après Paris et la Seine-Saint-Denis], souligne Pierre Bédier (LR), président du Département. On a voulu commencer à enclencher le compte à rebours […]. C’est aussi un grand moment de fraternité. C’est l’amour du sport, mais c’est aussi l’idée qu’à travers le sport, la compétition, les femmes et les hommes s’affrontent pacifiquement, et dans la période trouble que nous connaissons, c’est bon de le rappeler. »

Ainsi, DestYnation 2024 permet de « commencer à créer un peu d’effervescence », selon Pierre Bédier. « C’est un moment de fraternité, les Jeux, poursuit-il. Se rencontrer, c’est une façon d’être dans cette fraternité, de la faire monter en puissance pour les presque deux ans qui nous séparent de toutes ces épreuves. » Il évoque ainsi « le bonheur du Département d’être une collectivité hôte » des JOP 2024 et assure que « nous ferons tout, dans les Yvelines, pour que ces Jeux soient réussis et que les Yvelinois soient heureux et fiers de cet événement planétaire ».

Du côté des participants à cette journée, beaucoup sont poussés par la curiosité. « La curiosité et la proximité », précise Arnaud, venu de Versailles avec sa compagne Élodie et leurs enfants. Moi j’avais déjà eu l’occasion de venir au vélodrome […], et là, c’était l’occasion, comme ils proposaient des activités. » Lui et sa compagne sont d’ailleurs tous les deux des aguerris de sport, puisqu’ils pratiquent l’athlétisme, et elle a même participé aux JO de Pékin en 2008 dans cette discipline. Rosine est elle venue de Thoiry, avec ses deux adolescents. « C’est un collègue qui m’en a parlé », confie-t-elle, elle qui souhaitait « faire découvrir aux enfants le vélodrome, et découvrir un petit peu tous les sports qu’il y aura aux JO ».

D’autres allaient s’essayer aux baptêmes sur piste, comme Moussa, 17 ans, venu avec l’espace jeunes de la mairie d’Épône. « On a vu comment ça se passait à la télé, et on a dit ‘‘Pourquoi pas, on va tester’’, raconte-t-il. J’ai un peu de pression, ça monte, c’est un peu dangereux, mais après, on va voir sur le terrain comment ça se passe. »

Le public pouvait aussi rencontrer des athlètes de haut niveau, sportifs tels que Florian Grengbo, médaillé de bronze aux derniers JO en cyclisme sur piste, mais également handisportifs, comme Cécile Saboureau, paratriathlète vivant à Élancourt et qui avait été sélectionnée pour les Jeux paralympiques de Tokyo l’année dernière, mais avait dû renoncer juste avant la compétition après avoir été percutée par un camion lors d’un entraînement.

« Tout le monde vient pour les valeurs du sport. C’est hyper important pour moi[…]. Ça remplit mes journées, ma vie, et c’est essentiel, ça m’a permis de surmonter plein d’étapes, affirme cette membre du Triathlon club de SQY, âgée de 39 ans et qui avait, à l’âge de 20 ans, été amputée de la jambe droite suite à un accident de la route, alors qu’elle menait une carrière de cavalière professionnelle. Aujourd’hui, je trouve que le sport a été mis de côté, et les enfants, il faut absolument les réinitier à ça, et qu’ils se dépensent. »

À ses côtés, au moment où nous l’interrogeons, Daniel Blanchet, président du comité handisport des Yvelines. « On est là pour nous faire connaître aussi, car il y a encore des gens qui se posent des questions, par rapport même au mot handisport », avance-t-il. Il était d’ailleurs possible de tester des sports paralympiques, comme le basket fauteuil, lors de cette journée. Une journée au vélodrome donc, qui a déjà accueilli plusieurs événements promouvant les JOP, et retrouvera très vite sa fonction première, puisque les championnats du monde de cyclisme sur piste y sont organisés du 12 au 16 octobre.