Urbanloop s’est entièrement dévoilé le 28 juin. Une journée test était en effet organisée en avant-première pour montrer le potentiel de ce mode de transport voulu comme futuriste et écologique, utilisant des capsules électriques sur rails. Pour l’occasion, de nombreuses personnalités ont fait le déplacement, dont le président d’Urbanloop Jean-Philippe Mangeot, le président de SQY Jean-Michel Fourgous (LR), ou encore Jean-Baptiste Hamonic (MoDem), vice-président de SQY aux transports et aux mobilités durables.

Quant au grand public, il pourra découvrir gratuitement ce nouveau mode de transport, qui a obtenu le record mondial en termes de consommation énergétique pour un véhicule autonome sur rails, le 27 juillet avec un premier départ prévu à 11 h. Ces dix capsules déployées, qui peuvent transporter deux adultes ou un adulte et deux enfants, font une boucle de 2 km à la vitesse maximale de 50 km/h. Elles permettent notamment de rejoindre la plus grande fan zone pour les JO d’Île-de-France, qui sera installée sur l’Île de loisirs de SQY.

Deux arrêts sont desservis par Urbanloop. Le 1er se situe au niveau du grand parking de la base de loisirs, du côté de l’espace événementiel. Le 2d se trouve au niveau du relais des Canardières. Il ne faut pas plus de 5 mn aux capsules pour effectuer la boucle, offrant aux passagers des petites sensations d’accélération non désagréables. Par ailleurs, ces capsules sont entièrement autonomes, nul besoin d’un chauffeur. Un simple appui sur un bouton lance le trajet.

Côté coût, le budget a été de 5 millions d’euros pour le développement d’Urbanloop, projet soutenu par le ministère des Transports et par l’Ademe (Agence de la transition écologique), « qui finance une partie de ce projet dans le cadre de la décarbonation et de la digitalisation des transports. Urbanloop est aujourd’hui une entreprise française prometteuse grâce à son concept innovant né en 2017 », a déclaré Sylvie Piganeau, présidente de l’Île de loisirs et conseillère régionale d’Île-de-France. SQY a contribué à hauteur de 700 000 euros.

« Il y a six mois lorsque le ministre des Transports (Clément Beaune à l’époque, Ndlr) est venu poser le 1er élément de voie, il n’y avait rien ici, pas même l’électricité. C’est un travail extraordinaire. Cela implique des milliers de tests logiciel, des centaines de tests en usine et sur notre circuit d’essai et 186 tests en conditions réelles sur site », a indiqué Jean-Philippe Mangeot. C’est avec une immense fierté que nous avons aujourd’hui le plaisir de vous faire découvrir en avant-première ce transport public. Nos 1ers clients viendront vivre cette expérience hors du commun le 1er jour des JO, dans une ambiance unique avec un spectacle de drones, des concerts et toutes les animations de la plus grande fan zone des Yvelines que nous desservons par ses deux côtés. »

« Aucun arbre n’a été coupé. Toutes vos installations sont réversibles et surtout l’emprise au sol n’a pas eu pour conséquence d’artificialiser les sols avec des infrastructures très légères. Ces capsules sont durables mais aussi performantes sur le plan de la vitesse. Une question centrale pour pouvoir concurrencer, dans une agglomération encore très routière, la place de la voiture. L’enjeu est là, c’est d’obtenir un report modal du véhicule thermique vers un nouveau mode de transport collectif, public et innovant, et c’est le cas aujourd’hui avec Urbanloop. C’est une victoire collective et un très bel exemple de ce que la France est capable de faire en matière d’innovation et de projet », a conclu Jean-Baptiste Hamonic.