Le secteur du Gros Caillou, aux Clayes-sous-Bois, a enfin commencé sa mutation. Les travaux ont commencé fin mai sur ce terrain en friche de 1,6 ha, situé en face de l’entreprise Atos. La concrétisation d’un projet privé en réflexion depuis de nombreuses années. «  J’ai entendu parler de cette opération depuis 10 à 15 ans », glisse le maire DVD des Clayes-sous-Bois, Philippe Guiguen, joint par La Gazette.

Ce dernier souhaitait que l’opération puisse démarrer rapidement. Elle doit en effet permettre en partie de reloger sur le futur quartier du Gros Caillou les personnes concernées par des destructions de logements au sein de la résidence de l’Avre, située non loin de là dans la commune et où sur les neufs tours existantes, deux seront détruites, soit 91 appartements. « Mais sur ces 91 logements, vous allez avoir de la reconstruction uniquement pour 58 », rappelle Philippe Guiguen. Les 33 logements manquant seront ainsi fléchés sur le Gros Caillou, où seront édifiés 45 logements sociaux, sur un total de 150 logements devant sortir de terre sur le secteur (soit 30% de social).

Construire 360 logements supplémentaires dans la commune d’ici 2030

La gestion de la partie sociale des logements est confiée à Logirep (le même bailleur que sur la résidence de l’Avre). Le promoteur ADI Promotion, qui porte cette opération immobilière, a finalisé il y a quatre ou cinq mois l’acquisition du terrain, composé de plusieurs parcelles qui appartenaient à des propriétaires privés.

Un projet totalement privé donc, mais pour lequel la municipalité des Clayes-sous-Bois « a eu des exigences par rapport à l’opération », assure Philippe Guiguen. Notamment en 1er lieu le fait que « ce soit un programme très qualitatif », avance-t-il. « Mais il ne fallait pas qu’il y ait trop de densité, et il fallait que l’on garde un aspect végétal important, poursuit l’élu. C’est pour ça que vous devez avoir 40 % d’emprise au sol qui va être construite, tout le reste va rester soit en sentes, soit en végétal. Et vous allez avoir, à l’arrière du bâtiment, toute une noue paysagère, de manière à ce que ça ne pose pas problème avec toute la partie pavillonnaire qui est derrière. C’est pour ça qu’on a exigé au maximum que ce soit R+2+combles, avec des attiques. »

Les travaux doivent se terminer au 1er trimestre 2026. « Il faut un peu moins de deux ans, à mon avis pour construire. Sachant qu’ils n’ont peut-être pas lancé la totalité au départ, compte tenu des difficultés qu’il y a aujourd’hui sur le secteur du bâtiment. Mais ils ont lancé au moins quatre bâtiments, c’est-à-dire la partie sociale et les premiers bâtiments privatifs », détaille l’édile clétien. Une fois le chantier terminé, la Ville va aussi « requalifier toute la rue qui est en face, avec aussi des parkings tout le long de la rue », annonce Philippe Guiguen.

Et le maire de rappeler aussi l’importance pour la commune de voir ce type d’opération sortir de terre sur son territoire, pour plusieurs raisons, entre autres retrouver un regain démographique et de l’attractivité, et répondre aux obligations, notamment du Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF), imposant de construire 360 logements d’ici 2030 aux Clayes-sous-Bois.

« Très souvent, les gens disent que les maires bétonnent les villes, et moi, quelquefois, on me le dit. C’est totalement faux, puisqu’il n’y a eu aucun bâtiment neuf qui est sorti de terre aux Clayes entre 2012 et 2023, tient-il à rappeler. C’est pour ça qu’on a eu une baisse de la population qu’il fallait absolument endiguer pour revenir à un niveau qu’on a atteint à un moment donné, qui était aux environs de 18 000 habitants, alors qu’aujourd’hui, on est plutôt à 17 300-17 400. Et il y a les obligations de la Région, de l’État. Il fallait également que cette opération démarre car sur les Clayes, il y a très peu de terrains disponibles, et nous avions eu beaucoup de recours sur les années précédentes. C’est pour ça qu’il y a des projets qui n’étaient pas sortis. »