14 sur 20. Voici la note qu’attribuent les salariés de Saint-Quentin-en-Yvelines à leur environnement de travail. C’est l’un des résultats qui ressort de l’enquête menée par l’agglomération auprès des employés des entreprises installées dans les 12 communes saint-quentinoises, dont les résultats ont été communiqués sur sqy.fr courant janvier. L’enquête révèle également des données intéressantes sur la fréquentation des équipements par les salariés, sur la raison de leur choix de travailler ici, et leurs attentes.

Cette enquête a été réalisée entre la mi-octobre et la mi-novembre par le cabinet Madeinvote sur les réseaux sociaux ainsi que sur le terrain. 1 441 salariés de Saint-
Quentin-en-Yvelines y ont répondu, dont la moitié y habitent également. « L’agglomération est attentive à trouver des indicateurs sur le bien-être des salariés. D’abord parce qu’on cherche toujours à implanter davantage d’entreprises, ça crée de l’emploi, et elles viennent là où leurs salariés seront satisfaits. Donc c’est un vrai élément d’attractivité », explique Othman Nasrou (DVD), le vice-président au développement économique de Saint-Quentin-en-Yvelines. Sur son site internet, l’agglomération précise que cela doit également permettre « d’identifier » les attentes des salariés, « pour améliorer leur quotidien et accroître l’attractivité du territoire ».

Le premier résultat de l’enquête avancé par SQY est que les salariés donnent la note de 3,49 sur 5, soit 14 sur 20, à leur environnement de travail, ce qui fait dire à l’agglomération que le « territoire » est « plébiscité par ses salariés, notamment les jeunes cadres », qui donnent eux la note de 3,63 sur 5. Parmi les personnes ayant répondu au questionnaire, 42,5 % expliquent avoir choisi Saint-Quentin-en-Yvelines « par intérêt pour un poste » – chiffre qui monte à 62 % pour les jeunes cadres -, 45 % « pour la proximité avec leur lieu de vie » et 34 % « par intérêt pour une entreprise ».

Concernant les activités, 80 % des employés répondent qu’ils fréquentent les équipements culturels et de loisirs locaux, chiffre qui est de 65 % pour les non-résidents. « Ça prouve que c’est un élément d’attractivité », estime Othman Nasrou. Les salariés sont par ailleurs 77 % à indiquer fréquenter les cinémas, 85 % les commerces, et 45 % les équipements sportifs. Ils sont en outre 47 % à souhaiter de nouveaux restaurants, bars et cafés.

Le logement est cependant le domaine où les demandes des salariés semblent ne pas forcément trouver de réponse. Alors que 15 % de non-Saint-Quentinois soulignent qu’ils souhaiteraient emménager dans l’agglomération, 74 % d’entre-eux « jugent l’offre de logement insuffisante » et 55 % « la jugent insuffisamment visible ». Sur ce point, l’application Vivrou, qui permet aux salariés de trouver l’offre de logement qui leur correspond le mieux, est l’une des réponses apportées.

« Mais le sujet n’est pas uniquement le nombre de logements, mais aussi leur répartition, la qualité, etc. », avance Othman Nasrou, qui, en tant que conseiller régional, rappelle « qu’on n’a jamais autant construit en Île-de-France que depuis quelques années » et estime qu’il s’agit d’un sujet francilien et pas que saint-quentinois. L’enquête met également en lumière l’usage prédominant de la voiture pour les déplacements domicile-travail.

Parmi les 1 441 salariés ayant répondu, ils sont en effet 67 % à utiliser la voiture ; 23 % le train ; 19 % le bus, et 32,5 % à utiliser les mobilités actives. « L’usage de la voiture est un vrai enjeu sur SQY, confirme le vice-président au développement économique. Alors même qu’on a l’un des réseaux de bus les plus denses de grande couronne, un bon maillage de gares, des vélos électriques en location… l’enjeu de la mobilité en grande couronne reste intimement lié à la voiture et il est compliqué de contrebalancer ça. »

Othman Nasrou ajoute que « derrière, il y a le sujet du Grand Paris express » : « Tant que vous n’aurez pas rapproché SQY en transport en commun des grandes plateformes multimodales – Versailles, Orly, La Défense -, vous n’arriverez pas à faire grand-chose en termes de mobilité de plus. » Même si 75 % des salariés affirment avoir un temps de trajet aller-retour inférieur à une heure, et que « 70 % des répondants » estiment que le temps de trajet est acceptable.