« 70 % des gens qui travaillent à Saint-Quentin-en-Yvelines n’y habitent pas, ça nous préoccupe. » Si cette tendance, soulignée par le président de Saint-Quentin-en-Yvelines, Jean-Michel Fourgous (LR), n’est pas propre à SQY, il souhaite la voir s’améliorer. L’Agglomération veut donc donner aux entreprises saint-quentinoises toutes les clefs pour leur permettre de promouvoir le territoire auprès de leurs actuels ou futurs salariés, pour qu’ils y emménagent ou même y acceptent des postes. C’était ainsi l’objet de la première « Welcome party », fête de bienvenue en français, organisée le mardi 9 octobre par Saint-Quentin-en-Yvelines dans son incubateur et Maison de l’entreprise, le SQY Cub.

Elle y a invité les entreprises récemment installées sur l’agglomération ainsi que les responsables Ressources humaines (RH) des grands groupes pour leur présenter les « atouts » de Saint-Quentin-en-Yvelines en termes de transports, de logement, de sport, de culture, etc. Environ 25 représentants d’entreprises ont répondu présents, souhaitant faire remonter leurs remarques et en savoir plus sur le territoire.

« On voulait échanger avec les entreprises de SQY, sur leurs problèmes, leurs attentes, pour voir comment on peut améliorer les conditions de vie de leurs salariés », insiste Jean-Michel Fourgous à l’issue de la « Welcome party ». D’après lui, si seulement 30 % des employés travaillant sur l’agglomération y vivent, cela est du à « un manque de notoriété », qu’il espère voir « impacté positivement » par l’organisation récente de la Ryder cup.

Et plusieurs raisons poussent l’Agglomération à œuvrer pour faire emménager les salariés. « Plus vous raccourcissez le temps domicile-travail, moins les gens encombrent les transports, et plus la qualité de vie des salariés augmente, ainsi que leur disponibilité pour l’entreprise », détaille Jean-Michel Fourgous, estimant que « les gens souhaitent vivre plus proche de leur entreprise ». SQY a ce soir-là présenté plusieurs de ses actions pour améliorer cette situation comme son « Welcome pack » à destination des salariés ou encore son partenariat avec vivrou.com (voir encadré).

Reste à voir les effets positifs pour les entreprises, dont certains représentants présents ce soir-là ont confirmé des difficultés à recruter, notamment « des profils hautement qualifiés », nous confie l’un d’eux. L’Agglomération évoque même le chiffre de « 10 000 offres d’emploi non pourvues », rien que sur Saint-Quentin-en-Yvelines. Un chiffre qui « interpelle » Jacques Baume, venu présenter le club RH de l’association d’entreprises Delta SQY, dont il est membre.

Mais lui voit également le problème dans l’autre sens : « Les jeunes [vivant ou étudiant à Saint-Quentin-en-Yvelines] ne connaissent pas les entreprises d’ici. » Jacques Baume informe d’ailleurs que la prochaine réunion organisé par le club RH de Delta SQY sera « à l’UVSQ pour vendre les entreprises » de l’agglomération.

Vivroù : le site internet qui aide les salariés à trouver leur lieu de vie idéal

Pendant la soirée de présentation de Saint-Quentin-en-Yvelines aux entreprises du territoire, la start-up E-attract a fait une démonstration de son site internet vivrou.com, pour lequel elle a noué un partenariat avec l’Agglomération. Vivroù est un outil destiné aux entreprises, qui peuvent en donner l’accès à leurs employés afin que ceux-ci trouvent leur « lieu de vie idéal » à Saint-Quentin-en-Yvelines, « en fonction de leurs envies et de leurs besoins », explique Pierre-Yves Nury, directeur général d’E-attract.

En se connectant à Vivroù, le salarié renseigne ainsi son profil, âge, composition du foyer, etc ; son lieu de travail, mode de transport et temps de trajet maximal souhaité ; son budget … Grâce aux données du territoire transmises par SQY à E-attract (localisations des écoles, des lieux de cultures et de sports et bien d’autres, Ndlr), Vivroù va ensuite être capable de proposer les villes et quartiers qui pourraient convenir, et les différents biens immobiliers disponibles.

« Pour l’entreprise, ça permet de sécuriser un risque RH en renforçant votre attractivité », si le salarié trouve un lieu de vie qui lui convient avec les prestations qu’il souhaite à proximité, adresse Pierre-Yves Nury. Vivroù est en expérimentation jusqu’à février 2019, et jusque-là, le service est « offert aux entreprises du territoire qui en font la demande » en s’adressant à SQY, souligne le directeur d’E-attract.