Après la couleur Orange, Prisunic, ou encore Space age, le Musée de la ville, à Montigny-le-Bretonneux, poursuit l’exploration et la mise en avant d’objets des années pop. L’exposition Les Allumés du design, à l’affiche jusqu’au 24 février 2024, présente 80 luminaires des années 1960, 1970 et 1980.

Des éléments interactifs pour permettre aux visiteurs de mettre en lumière
les objets

« Cette expo essaie de cibler ce registre, qui est un peu l’exercice obligé des designers, a expliqué Frédéric Debussche, le directeur du musée, lors du vernissage le 7 septembre dernier. Je pense que tous les designers ont dessiné des lampes, comme tous les designers ont dessiné des chaises. C’est sans doute les deux objets les plus emblématiques du design contemporain, et auxquels tous les créateurs se sont essayés. On a essayé, à travers cette exposition, de caractériser les luminaires de ces années pop, les années 1960, 70, 80, à travers différentes propositions thématiques et une organisation qui montre, à travers quelques exemples bien choisis, comment fonctionnaient les lampes de cette époque, quelle était leur fonction, à la fois d’usage et d’esthétique. »

Lampes, lustres, suspensions, appliques, tables et miroirs lumineux, lampadaires, on trouve différents objets éclairants dans cette exposition. D’ailleurs, le nom Les Allumés du design est « pour dire aussi qu’il n’y a pas que des lampes qui s’allument, il y a aussi des objets qui s’allument », souligne Frédéric Debussche.

Durant la visite, des boutons inter-actifs permettent aux visiteurs d’allumer et de voir par eux-mêmes la manière dont s’éclairent certains objets. « Une des caractéristiques de cette exposition est de permettre l’éclairage et la mise en lumière de certaines lampes, ce qui est un exercice toujours un peu difficile, car on est un musée, avec une collection, qu’il faut préserver. Mais on trouvait un peu contradictoire l’idée de présenter une collection de luminaires sans les montrer dans leur fonction d’éclairage, et donc allumés », précise le directeur.

Des visites libres de l’exposition ont lieu les mardis, mercredis, vendredis et samedis à de 14 h à 18 h, des visites guidées gratuites d’une durée de 45 minutes sont aussi proposées tous les samedis à 16 h 30. Différents ateliers autour de l’exposition seront aussi proposés dans les semaines et mois à venir. Sans oublier bien sûr l’exposition permanente, Il était une fois Saint-Quentin-en-Yvelines, qui est, comme son nom l’indique, elle, toujours à l’affiche. Détails sur museedelaville.sqy.fr.

 


Succès grandissant pour le Musée de la ville

Le Musée de la ville, à Montigny-le-Bretonneux, a fait le choix depuis plusieurs années d’axer ses expositions temporaires sur les collections design, notamment des années 1960 à 1970. Des rendez-vous qui ont connu un beau succès de fréquentation. « Chaque exposition marque un net progrès dans la fréquentation, assurait le directeur du musée, Frédéric Debussche, lors du vernissage de l’exposition Les Allumés du design, le 7 septembre dernier. Space age (la précédente exposition temporaire du musée, à l’affiche entre février et juillet 2023, Ndlr) a reçu 4 500 visiteurs, ce qui pour notre musée, est quand même une belle progression, par rapport à l’exposition précédente, Prisunic, qui était elle-même une progression de fréquentation par rapport à l’exposition Orange, présentée il y a deux ans. »

Le musée attire donc de plus en plus de visiteurs mais aussi un public qui s’élargit. « Auparavant, on était sur un public extrêmement localisé, surtout Montigny, Guyancourt, et on commence à voir maintenant que l’on commence à avoir un public de toute l’agglomération, souligne Frédéric Debussche. Et on a aussi un public extérieur, au-delà des Yvelines, qui vient de Paris, et fait le déplacement exprès pour voir nos expositions de design. »

Ce qui conforte l’établissement dans l’idée de continuer à mettre en place des expositions valorisant sa collection d’objets, « l’une des principales collections publiques en France, et qui continue de s’enrichir », selon Frédéric Debussche, ajoutant la nécessité de poursuivre dans cette voie, car « une collection qui ne s’enrichit pas est une collection qui meurt ». Éric-Alain Junes, vice-président de SQY à la culture, avance lui le fait que la collection du Musée de la ville est « en alter ego avec la collection du centre Beaubourg, la collection du musée des Arts décoratifs de Paris » et compte désormais « plus de 3 000 objets ». « Ce musée, la légitimité, il l’avait, mais il est en train d’acquérir une notoriété et une expertise dans le domaine du design et de l’art quotidien de cette époque », conclut-il.