L’association Art gravure SQY a enfin trouvé un nouveau lieu d’accueil pour son atelier. Auparavant implantée à Élancourt, l’association et sa quarantaine d’adhérents ont été contraints de partir en raison du projet de réaménagement de la zone des IV Arbres, où se situaient ses locaux. Autant dire qu’après des années d’angoisse sur son avenir, l’installation depuis cet été dans de nouveaux locaux, à Coignières, est vécue comme un soulagement.
« Ça fait plus de cinq ans qu’on savait qu’on devait partir, donc on est très soulagés, car toutes nos démarches n’avaient pas abouti, jusqu’au moment où on a rencontré M. le maire de Coignières, et enfin des gens qui voulaient nous accueillir », nous a confié Catherine Delmelle, présidente d’Art gravure SQY, le 14 octobre lors de l’inauguration du nouvel atelier. Un atelier pourtant deux fois plus petit que le précédent, puisque sa surface s’élève à 100 m², contre 200 pour celui d’Élancourt. « On a pu optimiser l’espace comme on a pu, mais je pense qu’on a réussi à bien tout caser, pour que tout soit très fonctionnel et que chaque poste de travail ait aussi son espace », estime Catherine Delmelle, affirmant que l’atelier comporte, des postes de travail, « des rangements en dessous, nos tables d’ancrage, et nos différentes presses aussi bien pour la taille douce que la taille d’épargne ».
Mais pour en arriver là, il a fallu démarcher la municipalité de Coignières, qui s’est montrée convaincue. « Notre 1re rencontre, c’était il y a deux ans et demi à peu près », a rappelé le maire, Didier Fischer (DVG), lors de son discours d’inauguration. Le projet a mûri, et il a alors fallu trouver un local. Le choix s’est porté sur le petit espace commercial Le Village, dans des locaux qui abritaient auparavant une pharmacie. L’association s’est montrée partante pour s’installer dans ce local, malgré la surface et bien qu’il ait fallu d’importants travaux, réalisés par des agents municipaux de février à juillet 2023. « Tout a été nettoyé. Il y a des cloisons qui sont tombées, ils ont refait des cloisons comme nous on voulait, selon nos plans », précise Catherine Delmelle.
C’est au prix de ces difficultés que le patrimoine de la gravure a pu rester à SQY, porté par cette association vieille de 41 ans. Didier Fischer insiste d’ailleurs sur le « patrimoine matériel » que constituent les machines d’Art gravure, notamment « une presse qui remonte au début du xviiie siècle, d’autres de la fin du xixe siècle ». « Au-delà du patrimoine matériel, c’est aussi un patrimoine historique qu’on accueille, poursuit-il. On sait aussi qu’on s’inscrit dans une tradition historique forte des premières impressions, et ça remonte au viie siècle en Chine. »
Catherine Delmelle espère désormais attirer plus d’adhérents. Les personnes intéressées pour suivre des cours au sein de l’atelier cette année peuvent d’ailleurs encore s’inscrire. Renseignements sur artgravure78.wordpress.com.