Installé depuis janvier dernier, depuis mars au niveau de l’aire centrale, le centre de vaccination du Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY) devrait encore rester en place jusqu’au 31 décembre. Une échéance qui, toutefois, « reste hypothétique », mais c’est bien la tendance qui se dessine « compte tenu de ce qu’on a calculé, comme les personnes restant à vacciner », précise SQY.
« [L’État] nous demande de rester ouverts toute l’année, jusqu’au 31 décembre », indique le président de l’Agglomération et maire d’Élancourt, Jean-Michel Fourgous (LR).
« On se prépare à réaugmenter notre réactivité »
Après une accélération des prises de rendez-vous pendant l’été et particulièrement en juillet, due notamment au discours d’Emmanuel Macron du 12 juillet sur l’extension du passe sanitaire, le rythme des vaccinations est retombé à la fin de l’été. « C’est les vacances, on a une baisse de 40 à 50 %, reconnaît Jean-Michel Fourgous. Il y a eu beaucoup de départs, mais ils sont en train de rentrer. Mais l’avantage du Vélodrome, c’est qu’on a une souplesse pour réguler et avoir des variations. » Le 26 août, il nous confiait que le nombre d’injections se situait « entre 1 500 et 2 000 par jour ». « Mais bien entendu, à partir du 1er septembre, on va remonter considérablement, car on rajoute de nouvelles cibles. Donc on se prépare à réaugmenter notre réactivité », ajoute-t-il.
Alors que la barre des 320 000 personnes vaccinées depuis l’ouverture du centre fin janvier devait être franchie cette semaine, l’un des quatre centres de vaccination des Yvelines à être restés ouverts tout l’été – avec ceux de Saint-Germain-en-Laye, Mantes-la-Jolie et Vélizy – se prépare à accueillir de nouveaux publics cibles mais également à proposer une troisième dose à la rentrée. « Et en plus, il y a les enfants », ajoute Jean-Michel Fourgous, soulignant qu’« à SQY, vous avez 55 % de premières doses pour les 12-18 ans, et ça augmente tous les jours ».
Le président de l’Agglomération a par ailleurs constaté « un rajeunissement » dans les profils de patients venus se faire vacciner cet été. Toutes populations confondues, le Vélodrome en est, selon lui, désormais à « 80% » de premières injections. L’élu insiste sur la nécessité de « faire rentrer les gens dans le processus » de vaccination. Même si, d’après lui, les récalcitrants représentent environ 10 % de la population. Mais il estime indispensable de les convaincre. « Il faudra vacciner tout le monde, affirme-t-il. La vaccination n’est plus une option, il y a 120 000 morts [du Covid] en France au minimum. »
Et de rappeler : « Le vaccin freine considérablement la probabilité de l’attraper, et surtout, il neutralise quasiment l’hypothèse des formes graves et donc des décès, et il diminue considérablement la contagiosité. […] On a déjà fait un petit calcul. Le Vélodrome a sauvé de la mort au minimum 1 000 personnes et au maximum 3 000 personnes. Ça touche à peu près 1 % des gens qu’on a vus. »
Et pour continuer à protéger les populations face à la pandémie, l’enceinte saint-quentinoise se tient donc prête à rester ouverte dans les mois à venir. « On avait prévu six mois [d’ouverture], c’est quand même le double du délai », fait remarquer Jean-Michel Fourgous. Ce qui pose la question des différentes manifestations qui devaient s’y tenir, notamment les compétitions sportives. Le Vélodrome doit par exemple accueillir, le 20 novembre, une manche de l’UCI track Champions league, en cyclisme sur piste, devant réunir certains des meilleurs coureurs de la planète. Du 9 au 11 novembre, un tournoi international handisport de tennis de table est aussi programmé. Quid de la tenue de ces rendez-vous ?
Les événements organisés par SQY différés ou annulés
L’Agglomération, elle, nous a déjà fait savoir qu’elle n’avait pas maintenu d’autres événements dont elle est l’organisatrice et qui étaient prévus à cette période. « Pour l’instant, on est indemnisés pour les manifestations qui ont été annulées, assure Jean-Michel Fourgous. Certaines ont été différées. Ce ne sont pas des gros événements, donc c’est gérable, mais c’est gérable, pas après le 31 décembre. » Il prévient ainsi qu’au-delà de cette date, ce sont « les médecins et les cabinets, individuels ou collectifs, qui doivent prendre la suite ».
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