Nouveau coup d’accélérateur pour la vaccination au Vélodrome national. Depuis le 18 janvier, date à laquelle le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines est devenu centre de vaccination, le dispositif a progressivement évolué pour augmenter ses capacités d’accueil. La semaine dernière, il a atteint sa forme définitive : le centre de vaccination occupe désormais toute l’aire centrale de l’enceinte olympique, ce qui a permis 1 500 injections quotidiennes jeudi et vendredi dernier. Il est d’ailleurs désormais qualifié de « premier mégacentre de vaccination » du département par l’Agence régionale de santé des Yvelines.

Sur l’aire centrale, ce jeudi 18 mars, l’organisation est millimétrique. Les équipes de l’Agglomération se sont attelées pendant tout le week-end des 13 et 14 mars à y déplacer le centre de vaccination auparavant situé dans les salons du vélodrome. Dans cette nouvelle organisation, les seniors de plus de 75 ans, ainsi que les personnes présentant des facteurs de risque, entrent en flux quasicontinu pour recevoir leur injection. Sans jamais se croiser, ils enchaînent remplissage de la feuille d’information, pré-consultation, vaccination dans une tente, puis temps de surveillance avant de pouvoir ressortir. Le tout sous les tours de pistes de l’équipe de France de cyclisme sur piste qui peut continuer à s’entraîner.

3 000 injections en deux jours

« Toute cette organisation a été progressive. Il y a eu trois stades. Un stade sur un salon, au deuxième stade ça a doublé, et puis là c’est le stade 3, avec l’aire centrale et tout le vélodrome est utilisé, détaille Jean-Michel Fourgous (LR), président de Saint-Quentin-en-Yvelines et maire d’Élancourt. C’est comme une organisation de guerre, on est dans une guerre biologique qu’on n’avait pas prévue. Mais l’organisation de ce Vélodrome, qui est fait pour 6 000 personnes et qui est retenu pour les Jeux olympiques, a bien sur une pré-logistique qui existe et nous aide à répondre à un tel enjeu. » Ce qui a permis d’encore augmenter le rythme.

Ainsi, la semaine dernière, 400 injections quotidiennes étaient programmées et ont bien été effectuées lundi, mardi et mercredi. Mais, comme cela avait été le cas il y a deux semaines, le « vaccinodrome » de Saint-Quentin-en-Yvelines a obtenu des doses supplémentaires. Jeudi 18 et vendredi 19 mars, 1 500 injections Pfizer ont donc eu lieu quotidiennement. « Pour nous, c’est un challenge, nous confie-t-on dans l’équipe d’organisation de Saint-Quentin-en-Yvelines. On a ouvert l’équivalent de pratiquement 2 000 rendez-vous. » Les villes ainsi que les médecins de l’agglomération ont pu en bénéficier, et des rendez-vous ont aussi été ouverts sur Doctolib.

Depuis le début de la vaccination, Saint-Quentin-en-Yvelines explique qu’elle n’a jamais reçu moins de doses hebdomadaires que prévu, mais plutôt plus. Ce qui a souvent nécessité des ajustements rapides, car qui dit doses supplémentaires, dit personnel supplémentaire : infirmiers, médecins, accueil… Jean-Michel Fourgous estime donc que l’agglomération n’est pas la « plus touchée par la pénurie » de doses.

Cependant, le président de Saint-Quentin-en-Yvelines précise que le Vélodrome a la capacité de vacciner encore plus : « On peut multiplier par cinq à six le score d’aujourd’hui ». Mais cela reste soumis à l’obtention de plus de doses. Ce vendredi 19 mars, le « vaccinodrome » saint-quentinois avait en tout cas dépassé les 14 000 injections, avec environ 4 000 personnes ayant reçu les deux doses du vaccin.

« On va bientôt atteindre, je pense, 80 à 90 % des plus de 75 ans qui auront été vaccinés à Saint-Quentin-en-Yvelines », avance Jean-Michel Fourgous, rencontré au Vélodrome le jeudi 18 mars. Il a d’ailleurs une échéance dans le viseur. « On a un objectif de 75 000 résidents de plus de 50 ans [vaccinés], et après, on aimerait demander les conditions de réouverture, prévoit le président de l’Agglomération. Bien sûr, on fait strate par strate, là on est en train de terminer les plus de 75 ans, mais après, c’est la strate suivante. »