Saint-Quentin-en-Yvelines compte de nouveau 15 vice-présidents. Lors du conseil communautaire du jeudi 21 février, les élus ont acté la nomination de trois nouveaux vice-présidents, non sans générer quelques remarques dans l’opposition. Ces désignations font suite aux démissions en janvier 2018 de Gérald Favier, ex-premier adjoint élancourtois, ainsi que de celle en septembre 2018 de l’ex-maire de Coignières, Jean-Pierre Sevestre (SE), et à la prise de fonction en tant que président de l’agglomération de Jean-Michel Fourgous (LR), celle-ci ayant laissé un siège vacant également.

Le 21 février, ont ainsi été nommés Othman Nasrou (LR, conseiller municipal d’opposition à Trappes et président du groupe majoritaire au conseil régional) en tant que 6e vice-président au développement économique, Bernard Desbans (LR, adjoint à l’urbanisme à Élancourt) en tant que 9e vice-président aux sports, et Didier Fischer (lui-même d’une sensibilité de gauche mais maire d’une majorité sans étiquette à Coignières) en tant que 15e vice-président à l’action sociale.

Si l’élection de Bernard Desbans aux sports n’a pas fait débat, les deux autres ont été plus commentées. « Nous avons une très bonne montée du développement économique, qui se fait essentiellement à partir de la Région Île-de-France, donc il faut que l’on prenne quelqu’un qui est conseiller régional », justifie Jean-Michel Fourgous du choix d’Othman Nasrou pour devenir le vice-président au développement économique.

Un choix sans surprise pointé du doigt par Sandrine Grandgambe (Génération.s), qui à l’inverse d’Othman Nasrou, est dans la majorité à Trappes et dans l’opposition au conseil régional. « Ce sont des choix politiques, je voulais vous signaler qu’on n’est pas dupes de ces choix », adresse-t-elle au président de SQY, critiquant « qu’on nomme dans l’exécutif [de SQY] une personne d’une minorité [municipale] ».

De son côté, Othman Nasrou a tenu à « remercier tout ceux qui ont décidé de [lui] accorder leur confiance », tout en souhaitant se montrer rassurant : « À aucun moment, en ce qui me concerne, je ne compte m’opposer aux intentions du maire [de Trappes], sur le moindre dossier qui concerne cette délégation et Trappes, nous ferons les choses ensemble et en bonne intelligence. »

Concernant Didier Fischer, de sensibilité de gauche, comme tous les maires d’opposition depuis l’arrivée de Jean-Michel Fourgous à la tête de l’agglomération, il a également été élu à un poste de vice-président. S’il a assuré qu’il « travaillerai[t] dans la loyauté », le maire de Coignières a regretté que sa commune ait désormais moins de postes dans les instances de l’agglomération que du temps où Jean-Pierre Sevestre était maire de la commune, et dans la majorité de SQY.

« Coignières perd déjà un conseiller délégué (le poste auparavant occupé par l’ancienne première adjointe de Jean-Pierre Sevestre n’a pas été attribué à un élu coigniérien, Ndlr), on est évincé de presque toutes les commissions, on aurait pu veiller à un équilibre plus juste, je constate qu’une logique politique l’emporte, estime Didier Fischer. Je constate que Coignières est aujourd’hui quasiment sous-représentée par rapport à sa représentation précédente. »

« J’estime normal que tous les maires d’opposition, ce qui n’était pas le cas avant, aient un poste de vice-président, lui a répondu Jean-Michel Fourgous, en profitant pour rappeler que ce n’était pas le cas du temps où lui-même siégeait dans l’opposition. Mais on respecte bien sûr que le statut de majoritaire donne un poste de vice-président et de délégué. » Le président a ajouté que dans « dans 12 mois, on se repenchera là-dessus » … les municipales de 2020 approchant.