Voilà maintenant presque un an, le mardi 4 juillet 2023, les villes de Plaisir et des Clayes-sous-Bois officialisaient la mutualisation de leurs polices municipales. Elles devenaient un seul et même service de proximité. C’était ainsi l’aboutissement d’un processus entamé avec la mise en place du Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance (CISPD), fin 2022 et quelques mois plus tard, en janvier 2023 avec la création du Syndicat intercommunal de prévention et de police de Plaisir/Les Clayes-sous-Bois (SI3PC), votée par les deux conseils municipaux.

Un an d’existenceet déjà un 1er bilan positif

L’objectif de cette mutualisation était alors de gagner en efficacité et d’œuvrer conjointement à la résolution de nos problématiques territoriales communes en termes de prévention et de sécurité pour la tranquillité de leurs populations respectives. Alors, la semaine dernière, à l’issue d’une nouvelle réunion du syndicat, élus et partenaires ont pu tirer un bilan après près d’une année de fonctionnement.

Pour la maire LR de Plaisir, Joséphine Kollmannsberger, contactée par La Gazette, le bilan est véritablement positif sur plusieurs points comme la couverture du territoire par les agents et l’organisation des interventions sous la houlette de David Désirée, le chef de la police municipale. « Aujourd’hui, nos populations, clétienne et plaisiroise, voient la présence de cette police de proximité, car c’est bien une police de proximité que nous souhaitons avoir. Cela se passe très bien, assure-t-elle. La collaboration des deux collectivités est au top. Nous avons la même démarche avec Philippe Guiguen (Ndlr, le maire DVD des Clayes-sous-Bois). Nous avons une confiance totale dans cette mise en place. »

« Les territoires de Plaisir et des Clayes-sous-Bois étant limitrophes et perméables, cela nous semblait naturel. Aujourd’hui, le succès de cette opération se vérifie », estime l’édile des Clayes-sous-Bois.

Et d’ajouter : « Je pense que nous aurons de vrais résultats avec la mise en place de cette police de proximité parce que nous voulons que de plus en plus notre police municipale soit sur le terrain : à pied, en vélo, à cheval, avec les chiens qui je le précise ne sont pas forcément des chiens agressifs quand ce n’est pas nécessaire …. Nous perdurons et nous signons au bas de la page sur le bon choix que nous avons fait. »

Une position totalement partagée par l’édile clétien. « C’est un projet qui fait sens pour la population, se félicite Philippe Guiguen. Dès le début, la maire de Plaisir et moi-même étions d’accord pour la création de ce syndicat de police, persuadés qu’en mutualisant nos forces, nos moyens et nos effectifs, nous pourrions garantir un service public de bien meilleure qualité pour nos habitants, comme pour les gardiens de la paix. Les territoires de Plaisir et des Clayes-sous-Bois étant limitrophes et perméables, cela nous semblait naturel. Aujourd’hui, le succès de cette opération se vérifie. »

Plus de proximité et de sécurité

Durant cette première année, les deux villes ont également pu mettre en place toute l’installation du Centre de supervision urbain (CSU) ultra-moderne et parfaitement bien équipé (ordinateurs, écrans, captation d’images, etc.) pour pouvoir surveiller d’avantage l’ensemble du territoire. Le réseau de vidéosurveillance et les caméras vont être déployés de manière importante sur l’ensemble de la ville de Plaisir, entre la fin de cette année et l’année prochaine. Quant aux caméras des Clayes-sous-Bois, elles seront également rattachées à ce CSU. « Nous avons une quarantaine de caméras orientables avec des axes de visibilité assez grands. À terme, avec les différentes embauches, nous voulons avoir le CSU le plus efficace possible. De nuit, par exemple, nous ne sommes pas obligés d’avoir quelqu’un derrière les écrans car les caméras enregistrent mais nous souhaitons vraiment que cela fonctionne au mieux », précise Joséphine Kollmannsberger.

Et Philippe Guiguen de souligner qu’avec « une brigade équestre, une brigade canine et une brigade cycliste, les équipes sont opérationnelles sur le terrain, au plus près des habitants. Les Clétiens se réjouissent de cette proximité, qui renforce leur sentiment de sécurité, garant de la qualité de vie de la ville. Le bilan est très positif mais je souhaite poursuivre nos efforts et déployer rapidement une brigade nocturne ».

L’autre aspect important de cette mutualisation réussie, ce sont bien évidemment les embauches, qui ont été en partie facilitées. « Notre police intercommunale mutualisée étant plus attractive, mieux dotée et mieux équipée, elle est désormais concurrentielle et attractive, ce qui favorise les recrutements. Le déploiement majeur de la vidéosurveillance constitue également un levier pour renforcer les équipes », explique le maire des Clayes-sous-Bois.

Une police municipale attractive

Un argumentaire que développe également Joséphine Kollmannsberger, dans la perspective de monter en puissance du nombre de policiers : « Nous savons qu’il existe une sorte de mercato entre les collectivités qui peut être assez compliqué. Si nous avons mis en place ce syndicat, c’est aussi parce que nous voulions devenir attractifs. Et nous le sommes puisque nous avons pas mal d’entretiens avec des personnes qui souhaitent venir travailler chez nous. Tout le monde ne sera pas choisi mais cela monte vraiment en puissance. Nous souhaitons avoir un effectif de 28 ou 30 policiers municipaux à terme. L’ambition serait de les avoir sur les deux ou trois années à venir, nous l’espérons. Nous sommes aujourd’hui à 24 policiers municipaux, ce qui est plutôt pas mal. »

L’élargissement des horaires est également prévu et les villes ont commencé à y travailler avec des amplitudes nocturnes plus importantes, et sur les week-ends. « Ce n’est pas encore effectifs mais c’est en cours. Hier, avec Philippe Guiguen, nous avons évoqué ces sujets-là en se disant qu’il fallait peut-être passer le turbo. Cela dépendra évidemment des embauches et des effectifs », affirme la maire de Plaisir.

Enfin, la police municipale intercommunale s’inscrit plus fortement également dans une démarche collaborative avec la police nationale « mais aussi avec tous les acteurs de la ville : collèges et lycées puisque nous avons un CISPD, ce qui nous permet d’avoir régulièrement des rencontres pour évoquer l’évolution des dossiers et ce qui peut se passer sur le territoire et les attentes des populations, avec des chiffres à la clé. Les résultats sont plutôt probants et positifs », note Joséphine Kollmannsberger.

Et la maire de Plaisir de conclure : « Il y a eu une opération ‘‘Place nette’’ au niveau du quartier du Valibout, sous la houlette de la police nationale, à laquelle la police municipale était associée. Cela s’est parfaitement bien déroulé. Les habitants du Valibout ont été très satisfaits de la démolition d’un cabanon qui servait de repère pour le deal (de drogues, Ndlr). Nous avons aussi eu le ramassage de plus de 50 voitures ventouses sur les parkings et une réhabilitation complète du 7, rue Robespierre. C’était un endroit fréquenté de manière un peu perturbante pour l’ensemble de la population qui demeurait à cette adresse. Les Résidences Yvelines- Essonne (Le bailleur social, Ndlr) sont également intervenues dans le cadre de nos actions avec le SI3PC, notre syndicat, mais aussi avec la police. »

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