Les polices municipales de Plaisir et des Clayes vont fusionner
Lors de leur dernier conseil municipal de décembre, Plaisir et Les-Clayes-sous-Bois ont voté la mutualisation de leur police municipale en créant le SI3PC.
Les polices municipales de Plaisir et des Clayes-sous-Bois vont unir leurs forces. Adoptée lors des votes des différents conseils municipaux de Plaisir et des Clayes-sous-Bois, la mutualisation des polices municipales sera effective en début d’année 2023.
« Lors de leur dernier conseil municipal de décembre, les villes de Plaisir et des Clayes-sous-Bois ont voté la mutualisation de leurs polices municipales en créant le Syndicat intercommunal de prévention et de police de Plaisir/les Clayes-sous-Bois (SI3PC) », explique un communiqué de presse datant du 16 décembre.
« Les six prochains mois seront consacrés à la mise en place de l’organisation de cette nouvelle police intercommunale avec notamment le recrutement, sur trois ans, de six nouveaux agents pour atteindre un effectif minimal de 30 agents », poursuit le communiqué. Une mutualisation bienvenue, d’autant plus que la commune des Clayes ne compte aujourd’hui plus aucun policier municipal.
« Dans le cadre de la mutualisation de certaines actions en vue d’améliorer leur efficience, nous avons déjà créé le CISPD (Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance). C’est une première étape avec mise en commun de moyens humains et financiers pour améliorer l’efficacité du service proposé », a expliqué le maire des Clayes-sous-Bois, Philippe Guiguen (DVD), lors du dernier conseil municipal, le 13 décembre.
Le syndicat aura un rôle répressif, mais également un rôle de prévention. Un des buts de cette mutualisation est bien entendu d’attirer de nouveaux policiers municipaux. « Depuis que la création de ce syndicat a été annoncée, il y a pas mal de CV qui arrivent sur la commune de Plaisir », s’est félicité l’édile des Clayes.
« Grâce à cette nouvelle police intercommunale, Plaisir et Les Clayes-sous-Bois vont pouvoir améliorer leurs interventions sur un périmètre élargi et affranchi des limites communales, en adoptant la logique du CISPD, finalisé et officialisé par les deux maires le 15 novembre dernier », précise le communiqué.
« La mutualisation de nos polices permettra de gagner en efficacité pour la tranquillité de nos habitants. La compétence sécurité va être transférée au syndicat. Nous serons obligés de faire un bilan annuel où nous transmettrons les informations en toute transparence », a déclaré la maire de Plaisir, Joséphine Kollmannsberger (LR) lors du conseil municipal de Plaisir, le 14 décembre, pour rassurer l’opposition, réticente quant à la création de ce syndicat.
« L’objectif est de nous permettre d’œuvrer conjointement plus efficacement à la résolution de nos problématiques territoriales communes en termes de prévention et de sécurité dans l’intérêt général des populations plaisiroises et clétiennes », ajoute le maire des Clayes.
Autre question importante : où s’installera la police devenue intercommunale ? « À priori, les élus sont assez clairs sur le fait que les postes de chacune des deux villes subsisteront, – même si on fait une fusion, il y aura malgré tout deux lieux, un aux Clayes et un à Plaisir – expliquait Joséphine Kollmannsberger. L’édile des Clayes-sous-Bois affirme lui que, d’ici au premier semestre 2023, le poste principal de police municipale se trouvera à Plaisir – et nous garderons un poste aux Clayes-sous-Bois. « Nous souhaitons, la maire de Plaisir […] et moi-même, que l’on voit du ‘‘bleu’’ dans nos villes. La police municipale doit être présente sur le terrain. Cela nous permettra de faire des rondes, notamment dans les gares jusqu’au dernier train, chose que nous ne pouvions pas faire jusqu’à présent », complète-t-il.
Un conseil municipal exceptionnel concernant ce syndicat aura lieu le mercredi 11 janvier 2023. Cette mutualisation n’est pas sans rappeler la police pluri-communale entre Maurepas et Coignières (lire notre édition du 2 juillet 2019) qui n’avait malheureusement pas duré plus d’un an. En effet, l’édile de Coignières, Didier Fischer (DVG), avait mis fin au dispositif peu de temps après sa mise en fonctionnement. « En termes de présence, la population nous remontait le fait qu’elle ne voyait pas ses policiers. Moi, je sais qu’ils étaient quand même présents, mais ils faisaient beaucoup de patrouilles en véhicule, et le véhicule, on le voit moins qu’un policier à pied ou en VTT », déclarait-il dans La Gazette en 2019. Reste à savoir si la mutualisation des polices municipales de Plaisir et des Clayes-sous-Bois durera plus longtemps. Affaire à suivre.
