Au tour de Gérard Larcher (LR) de visiter le vaccinodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY), déployé sur l’aire centrale du Vélodrome national, à
Montigny-le-Bretonneux. Le 16 avril, jour d’élargissement de la vaccination en centre à tous les plus de 60 ans, le président du Sénat, accompagné d’autres sénateurs de droite des Yvelines comme Marta de Cidrac, Michel Laugier et Toine Bourrat, et en présence d’élus de l’agglomération, s’est rendu dans ce qui est considéré par l’ARS comme le premier « mégacentre » de vaccination du département, qui réalise 2 000 à 3 000 injections par jour et se rapprochait même ce matin-là des 46 000 vaccinés depuis janvier.
Gérard Larcher a d’abord salué « l’engagement des collectivités territoriales, ici une communauté d’agglomération avec l’ensemble des communes » dans la campagne vaccinale, ainsi bien sûr que celui « des soignants et du corps médical », avec « plus de 150 médecins engagés, 40 par jour en rotation » au Vélodrome, sans oublier la centaine d’infirmières et les personnes de l’administration de SQY et des 12 communes.
En plus donc de la « réponse territoriale » et de la mobilisation du personnel médical, le parlementaire des Yvelines et ex-maire de Rambouillet a souligné l’importance de « créer les conditions de la confiance » face à la défiance d’une partie de la population envers certains vaccins. Face au parterre d’élus et de journalistes, il a aussi rappelé que le rôle du Parlement est de « contrôler comment se déroule la vaccination, la protection des Françaises et des Français, relever les difficultés ». Et relayer certaines demandes des collectivités, comme celle de l’Agglomération de suivre et contrôler la durée de l’immunité des personnes vaccinées, alors que Pfizer avait par exemple évoqué une efficacité à 90 % de son vaccin plus de six mois après la deuxième injection.
« Ce que je retiens aussi, c’est la volonté manifestée par la communauté d’agglomération […] qu’on ne s’arrête pas au fait de vacciner, mais que l’on ait un suivi épidémiologique, a déclaré Gérard Larcher. Il y a ici, semble-t-il, dans le suivi notamment vaccinal, une volonté d’aller plus loin, dans une pandémie totalement nouvelle, de voir dans quelles conditions, après six mois, un an, les personnes seront protégées, ou nécessitent une nouvelle injection vaccinale. J’ai compris que l’Agglo était candidate à cela, qu’elle en avait fait la demande à l’État (de développer ce suivi, Ndlr) sans avoir à ce jour totalement une réponse. Alors avec mes collègues [sénateurs des Yvelines], nous allons porter cela très directement. »
« Dans six mois, on fait quoi ? »
Ces études de suivi d’immunité, le président de SQY et maire d’Élancourt, Jean-Michel Fourgous (LR), les appelle de ses vœux depuis un moment. « On est déjà après la vaccination. On veut travailler avec une équipe d’épidémiologistes de SQY-Paris Saclay, et on est demandeurs de rencontrer soit le président soit le Premier ministre pour faire une proposition. Il y a 300 000 personnes qu’on va gérer ici, il faut faire une étude épidémiologique pour comprendre le vrai problème demain, qui est : ‘‘Dans six mois, on fait quoi ?’’. Chacun ici n’a pas la même immunité. Les variables de cette immunité, on doit les comprendre, et on a les moyens d’aider avec la communauté scientifique », affirme-t-il, avant de s’adresser à Gérard Larcher : « On te charge vraiment de faire passer ce message ». « Je vais porter ça avec mes collègues », promet le président du Sénat.