La gendarmerie des Yvelines va ouvrir très prochainement un institut de beauté un peu spécial. Un concept inédit en France. Le lieu permettra aux victimes de violences intrafamiliales de se reconstruire. Baptisé Gend’Elles, ce centre du bien-être est différent des autres. « Il est ouvert aux femmes et aux hommes qui ont été victimes de violences intrafamiliales. Son nom vient de ‘Gend’ pour gendarmerie et ‘elles’ pour les victimes au sens large », explique à 78actu, la majore Jessica Dubois, qui commande également la Maison de confiance et de protection des familles (MCPF) de Bois-d’Arcy.

L’institut installé au sein d’une brigade de gendarmerie, rassemble tous les éléments présents dans les autres instituts plus traditionnels avec « musique apaisante, table de massage, table de manucure, diffuseur d’huiles essentielles , vestiaires avec peignoirs confortables », listent nos confrères.

Les bénéficiaires pourront même repartir avec des échantillons de produits. Un espace pour profiter du soleil, installé dans un petit jardin, sera également à disposition. Le concept semble rencontrer son public, comme en témoigne le carnet des premières réservations pour le mois de mai qui affiche déjà complet.

Un concept inédit en France

Pour créer cet havre de paix et de quiétude, les gendarmes se sont affairés à la tâche, en transformant sur leur temps libre, une cuisine délabrée en un cocon confortable. « Ici, on pourra offrir des jeux sur l’estime de soi, des massages, des soins du visage, un moment de discussion. Tout cela avec une socio-esthéticienne qui a été spécialement choisie pour sa formation spécialisée sur les personnes les plus vulnérables. Un temps hors du temps qui se passera dans un endroit sécurisé : la gendarmerie », précise la majore. Comme gage de sécurité, l’ouverture du lieu s’effectuera uniquement sur l’intervention de l’intervenante sociale. Jessica Dubois imagine de nombreuses autres activités à développer pour faire vivre le lieu par la suite. « On pense déjà à un coiffeur, un barbier pour les hommes victimes… Maintenant que l’Institut est là, tout est possible ! », conclut-elle pleine d’imagination.

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