Pour la troisième ouverture de son Café des femmes en France, l’association Banlieues Santé a choisi de s’implanter à Plaisir, dans le quartier du Valibout. Ouvet depuis quelques semaines maintenant, il a été inauguré le vendredi 9 novembre en présence de madame le maire, Joséphine Kollmannsberger (LR), du sénateur des Yvelines, Michel Laugier (DVD) et du député de la 12e circonscription, Karl Olive (Renaissance).

« Je suis particulièrement heureuse de vous accueillir aujourd’hui pour inaugurer ce Café des femmes de Plaisir, ici même dans le quartier du Valibout autour de sujets qui me tiennent à cœur, a souligné Joséphine Kollmannsberger lors de son discours. […] Ainsi, après avoir accueilli La Calypso, première Maison des femmes des Yvelines au centre hospitalier, 2e de la région Île-de-France, Plaisir est fière d’inaugurer avec vous ce jour le premier Café des femmes du département des Yvelines ici au Valibout. Avec vous, je ne peux que saluer cette initiative de l’association Banlieues Santé, un tiers-lieu qui accueille des femmes en situation de vulnérabilité sociale et les accompagne dans leur démarche d’insertion, de retour ou d’entrée dans l’emploi mais pas que… Vous connaissez mon attachement à la condition des femmes et aux actions qui permettent aux femmes de trouver ou prendre toute la place légitime qui est la leur dans notre société. N’y voyez aucune démarche féministe mais une simple démarche de cœur. » Et de poursuivre : « C’est en ce sens que je me suis mobilisée pour l’ouverture voici un an d’une Maison des femmes, La Calypso, en partenariat avec le centre hospitalier de Plaisir, lieu sécurisé et bienveillant qui accueille les femmes vulnérables ou victimes de violences (sexuelles, psychologiques, physiques) et les accompagnent vers la guérison, ainsi qui a vocation à jouer un rôle majeur dans la prévention et l’éducation, et à accueillir le planning familial. »

Installé dans un grand logement en rez-de-chaussée, mis à disposition contre un loyer symbolique par le bailleur social Les Résidences Yvelines Essonne, le Café des femmes va désormais pouvoir remplir pleinement les missions pour lesquelles il a été créé. « L’objectif du Café des femmes est de créer le cadre et les outils pour permettre aux femmes d’améliorer les conditions de vie de la famille et dès lors, sa santé, explique Camille Perlès, responsable du projet des femmes au sein de l’association Banlieues Santé. Plus les femmes sont informées et peuvent prendre soin d’elles, plus elles peuvent transmettre les bonnes attitudes au sein de leur famille et plus la santé de tout le monde peut s’améliorer. » Et de poursuivre : « En premier lieu, le Café des femmes leur permet de se ressourcer et de prendre soin d’elles. Ensuite, elles peuvent y trouver des solutions pour le quotidien comme des aides pour les démarches, contre la violence, pour l’alimentation, la santé, l’hygiène, etc. À partir du moment où elles ne sont plus parasitées par des problématiques du quotidien, elles peuvent se pencher sur leur projet. Nous les accompagnons vers la formation, l’insertion professionnelle et nous mettons à [leur] disposition toute une suite de programmes. »

Un petit coup de pouce

Parmi eux, le programme Papillon, développé en partenariat avec la société Le Nôtre, dont le siège social est installé à Plaisir. « Nous avons identifié des femmes qui avaient envie de chercher un emploi. Onze d’entre elles ont alors bénéficié d’un accompagnement durant quatre mois : deux mois d’accompagnement et deux mois de formation chez Le Nôtre. Désormais, elles sont officiellement aides-cuisinières et elles ont un travail. » Car, comme c’est souvent le cas, il existe de nombreux talents qui s’ignorent et qui ne demandent qu’à éclore grâce à un petit coup de pouce et un bon encadrement.

C’est ce qu’elles trouvent au Café des femmes. « Tout a été pensé pour faciliter le déroulement des ateliers, des discussions et des échanges, explique Sourour Messaoudi, la responsable du Café des femmes de Plaisir. Il y a une grande cuisine, une salle de shampoing pour les ateliers socio-esthétiques, une ligne de maquillage avec miroirs éclairés et un grand espace avec des gradins que nous retrouvons dans tous les Cafés des femmes et que nous appelons l’agora. Sans oublier un petit espace pour les enfants. » Pour Sourour, il est important de « prendre le temps de voir avec elles quels sont leurs besoins ou leurs envies pour proposer de nouveaux ateliers comme celui que nous allons faire prochainement avec des sages-femmes de l’association Calipso. Le Café des femmes doit aller vers son environnement et les associations de la ville. C’est important de s’ouvrir aux autres et de monter de nouveaux partenariats. »