Dans notre édition du 4 avril 2023, nous évoquions l’ouverture du centre de la périnatalité, rue Abel Guyet, à Plaisir où travaillaient Déborah, la fondatrice, et Julie, ostéopathe. Depuis, l’équipe s’est étoffée avec l’arrivée de Camille, diététicienne et d’Aurélie, kinésithérapeute. Rencontrée au complet dans les locaux, où chacune des professionnelles à sa salle, l’équipe nous a expliqué comment le centre aide les femmes atteintes d’endométriose (une maladie chronique très douloureuse, handicapante et invisible, qui touche 10 % des femmes en France et se définit par la présence de muqueuse utérine, appelée endomètre, en dehors de l’utérus et qui migre vers les organes voisins pour s’y greffer, Ndlr).

« L’endométriose peut être superficielle, profonde ou ovarienne. Mais c’est du cas par cas. Chaque femme a son endométriose propre et nous proposons ensemble un accompagnement spécifique pour chacune d’entre elles. Le maître-mot, c’est l’interdisciplinarité pour soulager au maximum cela », explique Aurélie. « C’est encore assez tabou comme maladie. Quand une femme en parle et qu’on lui rétorque parfois que ce sont des douleurs uniquement liées aux règles, c’est problématique. C’est assez difficile pour les femmes d’en parler, notamment quand les douleurs apparaissent lors de rapports sexuels », se désolent les spécialistes.

Par ailleurs, l’errance médicale de l’endométriose, estimée entre sept à dix ans, et le manque de professionnels de santé formés à cette cause, peuvent avoir de lourdes conséquences. Néanmoins, les choses avancent avec le lancement en 2023 de Voyelle, une filière de santé spécifique pour traiter l’endométriose.

Pour aider les femmes atteintes de cette maladie, Camille explique que « l’alimentation joue beaucoup ». « On va leur conseiller d’adopter une alimentation de type méditerranéenne en mangeant beaucoup de végétaux, de fruits, d’oléagineux, de poissons ou encore de produits laitiers de chèvre ou de brebis », poursuit-elle. Des compléments alimentaires peuvent être conseillés mais pas systématiquement. Une alimentation qui peut aller de paire avec, par exemple, de la rééducation périnéale, prodiguée par Aurélie, kinésithérapeute. « On travaille sur toutes les douleurs qu’amène l’endométriose. Mais parfois d’autres douleurs peuvent s’ajouter à cela sans que ce soit directement lié à cette maladie. Le facteur émotionnel joue également un rôle. De plus en plus de femmes se tournent vers les médecines complémentaires car la prise de médicaments peut avoir des effets secondaires », précise sa collègue Julie.

« Depuis notre ouverture, nous avons du monde. Les femmes sont contentes des prestations proposées. J’ai par ailleurs créé un soin qui allie réflexologie plantaire, rebozo (un soin réalisé à l’aide d’un tissu mexicain qui agit tant au niveau physique, que mental et émotionnel, Ndlr) et massage », conclut Déborah. Le centre accueille donc toutes les femmes, sur rendez-vous, du lundi au samedi de 9 h à 19 h. Plus de renseignements auprès d’Aurélie, kinésithérapeute, au 06 64 33 20 43, de Camille, diététicienne, au 06 66 77 88 52 de Julie, ostéopathe, au 07 65 24 18 84, et de Déborah, infirmière et accompagnante périnatale, au 06 33 82 39 74 et sur le site internet lessencedubiennaitre.fr.


Guyancourt : un congé menstruel mis en place pour les agentes municipales

La ville de Guyancourt a instauré un congé menstruel pour les femmes agents municipaux de la commune. En vigueur depuis le 1er janvier, il permet à ces dernières, « avec un justificatif d’un médecin – ça peut être simplement un généraliste, pas forcément un spécialiste –, soit en cas de maladies chroniques (endométriose…), soit en cas de règles particulièrement douloureuses, d’avoir un congé menstruel de deux jours [par mois] », précisait à la presse le maire de Guyancourt, François Morton (DVG), le 11 mars dernier. Un congé menstruel utilisé en cas de besoin et pas de manière abusive pour l’instant, ajoute l’élu. « Il y avait une inquiétude de certains, voire de certaines, c’était qu’il y ait d’un seul coup des demandes de congé qu’il n’y avait pas avant. La réalité nous montre que non et que les gens sont parfaitement raisonnables, assure-t-il, avançant le chiffre de « deux demandes en près de trois mois ».