Une femme de 31 ans s’en est pris à des policiers dans la soirée du lundi 18 mars aux Clayes-sous-Bois. Crachats, coups de pied et insultes… Elle est passée devant le tribunal judiciaire de Versailles deux jours plus tard pour s’expliquer sur ces faits. Cette maman avait 1,30 gramme d’alcool dans le sang lorsqu’elle s’est emportée, avec son bébé âgé de 4 mois dans les bras, vers 21 h 30 face aux policiers.

1,30 gramme d’alcool dans le sang et un bébé de 4 mois dans les bras

« Dans un état second, [elle] n’était plus contrôlable. Ses proches étaient inquiets pour son bébé », indique un article de 78actu. L’intervention de plusieurs policiers a été nécessaire pour maîtriser la trentenaire et la faire entrer dans la voiture. Sur la route, en direction du commissariat, la femme ne se calme pas et donne des coups de pied au conducteur tout en se tapant la tête contre la vitre. Une fois arrivée à destination, les policiers essaient de la placer en garde à vue, non sans difficulté. « Les policiers seront obligés de découper certains de ses vêtements pour assurer sa sécurité en cellule », poursuivent nos confrères.

Au tribunal, la femme, d’un calme olympien, a expliqué être revenue de Loire-Atlantique pour rendre visite à ses trois autres enfants, tout en expliquant avoir renoué avec ses vieux démons, l’alcool. Cette maman, qui est sortie de prison en octobre dernier, explique avoir changé de vie. « J’ai fait énormément de progrès. J’ai trouvé un travail. Je vais avoir un logement à Versailles. J’ai trouvé une nounou pour le petit. Et je peux vous dire que ce n’est pas facile. Je me suis même séparée de mon ami, car il boit un peu aussi. Et j’ai tellement peur d’être tentée… », s’est-elle justifiée lors de son procès.

La juge, qui comprend sa situation, l’interroge tout de même sur les causes de son comportement face aux policiers, « qui en ont pris plein la figure ! ». Ce à quoi la prévenue à répondu : « Quand je bois, je ne suis plus moi. Je souffre aussi de bipolarité. Je ne veux faire de mal à personne. C’était une sortie de route ».

Des propos qui ont visiblement touché l’assemblée car elle a écopé de 18 mois de prison, dont 12 avec sursis (elle a pourtant dix mentions à son casier judiciaire), les six mois restants pouvant être effectués sous bracelet électronique, sous le régime de la semi-liberté ou sous un placement à l’extérieur. Une peine qui résonne comme une dernière chance proposée à la jeune mère de famille qui a juré en larmes de ne plus recommencer.

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