Quelles ont été vos priorités pour SQY et quel bilan faites-vous à mi-mandat ?
On essaie d’être dans une sorte de pôle d’excellence équilibré, de ne pas être sur un seul objectif, un seul thème ou un seul secteur. Le 1er, je pense, c’est qu’avant tout, une équipe dirigeante doit avant tout avoir des compétences économiques. […] Sur le pan budgétaire, par exemple, on a baissé de 25% notre dette, […] Ici, on sait un peu où on va. […] On maîtrise notre budget, on fait attention à nos investissements, à nos dépenses. […]

Il y a aussi un pôle d’excellence économique. On a un PIB par habitant qui est le double du PIB français […]. On a été mis par le MIT dans les 8 territoires les plus innovants du monde. Cette décision de concentrer près de Paris un réseau comme cela, notamment au niveau des grandes écoles et universités, et des entreprises high-tech, c’est une réussite. Et ça continue. On est dans une crise économique, et on sent que pour l’instant, SQY s’en sort, [certes] sera touchée, mais on est assis sur des secteurs très stratégiques, on a 17 000 entreprises, avec des compétences de haute valeur ajoutée. On a, après, un pôle d’excellence scientifique. Vous avez des écoles prestigieuses, des sites de formation, initiale ou professionnelle. Et ça commence dès la maternelle, car vous avez un modèle éducatif très innovant et marqué par la révolution numérique. […]

Après, vous avez le pôle d’excellence sportive. Vous avez eu la Ryder cup, qui a été un succès, les JO, on a 4 sites olympiques. […] Et il semblerait que le PSG s’intéresse à SQY, mais on va être prudents là-dessus. […] Après, vous avez un pôle d’excellence sécuritaire. [À SQY], on anticipe, […] et on a lancé ce projet de commissariat du futur. […] Après, vous avez un pôle d’excellence culturelle, avec un grand théâtre national, qui fonctionne bien, un réseau de médiathèques assez exceptionnel, […], plein d’animations dans chaque commune, un réseau de cinémas assez puissant, des écoles de musique. […]. Ensuite, vous avez un pôle environnemental d’excellence, avec plus de 50% d’espaces naturels. Vous avez 450 km de pistes cyclables, vous en aurez 600 d’ici 2030. Vous avez aussi un réseau de transports très décarboné. […]. On a aussi un pôle santé. Quand on a eu [le Covid], […] on a été dans les 1ers en France à créer un vaccinodrome. […] On a quand même vacciné près d’un demi-million de personnes, ça a été le record français. […] On travaille aussi sur l’hôpital du futur. […]

Donc on a une réactivité, des moyens, donc les gens nous font confiance. Et on a un réseau de partenaires puissants : le Département, la Région, Paris-Saclay, l’État. Après, il reste les transports. On a inauguré un certain nombre de travaux de la gare de SQY. C’est quand même 55 millions d’euros. […] Même chose pour la N 10, il y a quand même des surprises, c’était 85 millions au départ, maintenant c’est 149 millions.

Concernant les JOP, comment SQY accompagne l’organisation de l’événement et qu’est-ce qui a et va être mis en place pour impliquer la population ?
On a décidé de faire une fan-zone, qui sera certainement la plus grosse fan-zone du département. […] Ce sera un petit mieux, mais ça ne va pas permettre à tous les Saint-Quentinois de voir les JO. […] Mais on a en tout cas cette fan-zone, avec des tas d’animations, un renvoi sur grand écran de tout ce qui se passe. […] On le fait pour tout le monde, mais ce sera aussi limité, on ne peut pas accueillir la France entière. […] On a aussi créé des voies cyclables qui rejoignent la gare de SQY et les 4 sites […] et cette fan-zone. […]

Comment situez-vous Élancourt, dont vous êtes maire, dans SQY ?
C’est une des 12 communes. On a des projets par exemple avec La Verrière et Maurepas. On est train de rénover la gare de La Verrière, c’est très important. On va aussi refaire le pont de la Villedieu, ça coûte 30 millions, et trois ans d’études avec la SNCF. […] Il faut aussi attendre que la N 10 soit terminée sur la partie un peu sensible. Il y a aussi [le carrefour de] la Malmedonne. […] Vous avez les transports, le commissariat du futur, très attendu par l’opinion publique, le cœur de l’innovation éducative à Élancourt, un centre de recherche et de formation sur la culture scientifique. C’est une ville qui a eu 55 prix, ce qui est assez rare. […] On est un peu embêtés sur le sujet de l’enfouissement des lignes, sur les 4 Arbres, car il y a une crise économique et nos partenaires nous disent ‘’Est-ce que vous pouvez différer ?’’. […] Mais globalement, ça tourne, ce n’est pas une ville à problèmes.

Serez-vous candidat à votre succession, que ce soit à SQY ou à Élancourt ?
Pour l’instant, je ne m’interroge pas trop, mais je sais que mes collègues ne comprendraient pas trop que je ne me représente pas, car ça marche, les résultats sont là. Les gens, je leur demande souvent ‘’Pourquoi vous votez pour moi ?’’, […] et ils me disent ‘’On vote pour vous, car vous parlez vrai […] et vous avez des résultats’’.