« Notre statue de la liberté. » Le maire DVD de Montigny-le-Bretonneux, Lorrain Merckaert, n’y est pas allé de main morte au moment de qualifier l’œuvre de Philippe Geluck, qui trône devant le Vélodrome national. L’artiste belge, auteur de la BD Le Chat, est aussi sculpteur et a d’ailleurs réalisé une statue de son célèbre héros, intitulée Le Dieu du stade. Une statue acquise par l’agglomération de SQY (qui n’a pas souhaité communiquer le montant de cette acquisition) et inaugurée le 7 mars.
« Nous avons su, par la communauté d’agglomération, qu’il y avait cette possibilité d’acquérir une statue de Philippe Geluck, qui faisait partie d’une tournée d’expositions qu’il avait pu réaliser dans différentes villes, nous a expliqué dans la foulée de l’inauguration Lorrain Merckaert. Cette statue-là, qui a trait au sport, nous a semblé être une excellente idée pour pouvoir l’installer […] devant le Vélodrome, qui sera l’un des endroits emblématiques des JO de l’été qui arrivent. Ça nous paraissait être un beau clin d’œil, à la fois mêlant la thématique du sport et aussi la culture et l’humour, et nous sommes attachés à tout ça, donc c’est un très beau cadeau que nous nous faisons, que nous faisons aux habitants de SQY et de Montigny. Et ce sera un des héritages de ces Jeux, puisque c’est une statue qui restera sur le territoire. »
Ainsi, l’élu ignymontain espère « que le public va s’approprier cette œuvre qui va devenir en quelque sorte notre statue de la liberté ». « Par liberté, celle du ton décalé, de l’humour, celle de dire et de ‘’chat’’tier, celle de croire ou de ne pas croire, cette liberté dont nous mesurons comme elle est précieuse et jamais définitivement acquise », précise-t-il, se disant « certain que les Ignymontains et les Saint-Quentinois lui feront un très bon accueil ».
Ces derniers ont en tout cas, en arpentant le parvis du Vélodrome, pu découvrir cette sculpture monumentale en bronze de 1,5 t. Elle représente Le Chat, sur la 1re marche du podium, qui lève les bras en signe de victoire, « car il est arrivé le 1er, et ses adversaires étaient un escargot et une tortue », a révélé Philippe Geluck lors de l’inauguration sous les rires de l’assistance. Et de poursuivre : « L’image est à la fois drôle, mais aussi très instructive, car, et c’est un type qui n’est absolument pas sportif qui parle : dans le sport, si on veut gagner, l’important est de choisir ses adversaires. » « Il paraît qu’en politique, la règle est souvent un peu la même », se permet-il d’ajouter devant les élus.
Se disant « très ému » par l’« amour de l’humour et du personnage » et par « la réaction des visiteurs sur l’exposition itinérante » qu’il avait réalisée, Philippe Geluck livre ensuite une précision qui pourrait bien inspirer de nombreux sportifs français l’été prochain. « On a pu constater que les antennes de l’escargot étaient devenues dorées tant les personnes les avaient touchées […]. Et le doré est la couleur du bronze, donc sous cette médaille de bronze-là, sa cachent peut-être des médailles d’or. »