Un drôle de convoi avait pris place dans la cour du collège Blaise Pascal, à Plaisir, la semaine dernière. Comme nous l’avions annoncé dans notre édition du 27 février, le camion MuMo x Centre Pompidou y a fait étape du 26 février au 1er mars. Ce musée mobile existant depuis 2011 est devenu en 2022 le MuMo x Centre Pompidou, en collaboration avec le Centre Pompidou, plus grande collection d’art moderne et contemporain d’Europe. 25 œuvres issues de collections du musée parisien, de 13 artistes différents et avec toutes techniques représentées (sculpture, dessin, peinture, photo) étaient ainsi exposées au sein du camion, dans le but, comme toujours depuis la mise en place du dispositif, « d’amener l’art aux publics qui en sont éloignés », rapporte Louise Chiodaroli, l’une des deux médiatrices culturelles du MuMo présentes ce jour-là, le 27 février.
Une des deux journées comprenant des créneaux de portes ouvertes du MuMo à Plaisir, avec celle du 1er mars, les autres jours et créneaux de la semaine étant consacrés à des visites pour des publics ciblés. « On reçoit des groupes, principalement scolaires. On peut recevoir des maternelles, primaires, collèges, lycées, et on reçoit aussi des maisons de quartier, des groupes venus d’Ehpad. Le but est d’avoir un public diversifié pour avoir à peu près toutes les tranches d’âges et ne laisser personne de côté », précise Louise Chiodaroli. Les deux 1ers jours du passage à Plaisir, 100 à 120 élèves avaient visité le MuMo.
Loubna, 11 ans, ne faisait pas partie des classes du collège Blaise Pascal à avoir eu la chance de se rendre au sein du musée itinérant. Mais elle a profité de la porte-ouverte grand public du 27 février pour le découvrir avec son amie Élisa, 11 ans elle aussi mais scolarisée dans un autre collège, et Valérie, la mère de cette dernière. « Je suis très intéressée par l’art, et je voulais voir, confie Valérie. C’est une très belle initiative de faire venir les œuvres d’art auprès des collégiens, et leur faire découvrir l’art, car ils n’ont pas forcément l’occasion d’y avoir accès, de voir des expos ou de payer. »
Les trois Plaisiroises semblent ravies de leur visite. Dans la démarche de développer l’accessibilité de l’art, les visites ne sont « pas des visites où nous, médiatrices, on va faire des monologues, c’est vraiment des échanges avec le public ; la visite se construit en fonction de leurs remarques, de leurs réflexions, souligne Louise Chiodaroli. Parfois ils vont d’eux-mêmes vers certaines œuvres, donc on va se diriger nous aussi vers celles-ci. » Après cette semaine plaisiroise, le MuMo a repris sa route. « On est sur une tournée qui dure presque quatre mois car on a commencé tout début février, et la tournée prend fin le 18 mai, indique la médiatrice culturelle. On va tourner en Île-de-France, voyager jusque dans les Hauts-de-France, et un peu en Normandie. »