Une nouvelle fois, l’université de Paris-Saclay, dont est membre l’UVSQ, entend démontrer à quel point elle est impliquée dans l’innovation. Début février, la société Abbelight, spécialisée dans le développement de dispositifs complets de microscopie et de nanoscopie, le CNRS et l’université ont acté la création d’un laboratoire commun de recherche en imagerie à l’échelle nanoscopique, le Nanolife.

« Associant Abbelight à l’Institut des sciences moléculaires d’Orsay (ISMO1), ce laboratoire commun a pour objectif de lever les verrous scientifiques et technologiques de la nanoscopie à fluorescence pour les cellules vivantes, à travers un projet scientifique d’envergure », explique un communiqué commun avec l’université.

L’objectif de Nanolife est de développer l’imagerie du vivant, qui reste encore, selon les créateurs de ce laboratoire, aujourd’hui très limitée. Avec ce laboratoire, il s’agit d’associer d’un côté l’ISMO, le spécialiste des microscopes optiques de fluorescence conventionnels et de super-résolution, ainsi que celui de la préparation des échantillons et du traitement des données associées, au dispositif d’imagerie de super-résolution, intitulée SMLM (Single Molecule Localisation Microscopy), de la société Abbelight, avec pour ambition d’améliorer la résolution temporelle nécessaire à l’observation du vivant.

Le projet « mènera à l’amélioration des connaissances sur le processus de photo-clignotement des sondes SMLM, à développer et proposer un nouvel instrument SMLM couvrant toute la chaîne de valeur de la préparation d’échantillon à l’analyse d’image en passant par l’imagerie » explique Nicolas Bourg, CTO et cofondateur d’Abbelight.

Ce développement des techniques d’imagerie de SMLM servira la recherche dans le domaine du vivant, dans des domaines variés allant de la recherche sur le cancer à la génétique, en passant par la biophysique, la génétique, la microbiologie ou encore les neurosciences.

Une association public-privé dont se réjouit Jean-Luc Moullet, directeur général délégué à l’innovation du CNRS : « La création de Nanolife rappelle la nécessité de conserver des liens forts entre monde économique et recherche publique. Sur le sujet qui nous lie, la nanoscopie à fluorescence, l’Institut des sciences moléculaires d’Orsay dispose de connaissances et savoir-faire qui répondent à un besoin industriel. C’est aussi formidable symboliquement, car ce partenariat rappelle que les collaborations de recherche public-privé sont souhaitables et possibles avec tout type d’entreprise, depuis la start-up jusqu’au grand groupe. »

Un développement également salué comme il se doit par la présidente de l’université de Paris-Saclay. « C’est une réelle satisfaction de voir se concrétiser ce type de partenariat public-privé autour de travaux issus de nos laboratoires de recherche, s’est félicitée Estelle Iacona lors de la signature le 2 février à l’ISMO. Faire avancer le front des connaissances fondamentales tout en favorisant leur contribution à l’innovation et à la création de valeur pour la société est au cœur des missions des universités en général et de l’université Paris-Saclay en particulier. Nous nous réjouissons donc de la création de Nanolife, qui va allier des expertises académique et technologique au plus haut niveau, tout en participant à la formation d’étudiants et de jeunes chercheurs, pour participer à lever des verrous technologiques dans le domaine essentiel de l’imagerie du vivant. »

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