Les usagers de la Bibliothèque universitaire (BU) guyancourtoise de l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) n’ont pas pu rater l’imposante salle entièrement vitrée qui trône désormais dans le hall. Nommé le Cube, ce nouvel espace pédagogique a été mis en service la semaine dernière et inauguré à l’occasion des vœux du président de l’université le 16 janvier (voir ci-dessous).
Cet espace, décrit comme un learning lab, avait remporté un appel à projets de l’Université numérique d’Île-de-France (Unif), qui l’a cofinancé, il y a deux ans (voir La Gazette du 16 avril). « C’est une salle de formation en pédagogie innovante, explique Patricia Gounon, vice-présidente déléguée au numérique et à la transformation pédagogique de l’UVSQ. Elle est destinée aux enseignants, aux enseignants-chercheurs de l’UVSQ et aussi aux formateurs de l’Unif, qui propose des formations aux usages du numérique. »
Dans le Cube, prévu pour accueillir une vingtaine de personnes, les enseignants disposent d’outils numériques et de mobiliers modulables « permettant l’innovation pédagogique », d’après la vice-présidente de l’UVSQ. Il est composé d’un espace d’accueil pour les participants, d’un espace de formation – disposant de mobiliers modulables, tableaux numériques interactifs et d’une table interactive -, et d’un espace qui permet le travail par groupe à six autour d’un écran, énumère Patricia Gounon.
L’ouverture officielle du Cube a été célébrée la semaine dernière, mais il n’a pas encore été utilisé. Des premières formations de l’Unif y sont par contre déjà prévues et les enseignants pourront prochainement le réserver pour y dispenser des cours. Il n’est cependant pas ouvert à la réservation pour les étudiants « pour l’instant », précise la vice-présidente de l’université.
Si cet espace de travail innovant a pris place au sein de la Bibliothèque universitaire, c’est parce que les BU ne sont plus ce qu’elles étaient par le passé. « La BU, ce n’est plus seulement un lieu de rayonnage où on vient pour emprunter des livres, c’est aussi un lieu de vie, d’échanges, de travail collaboratif, confirme Patricia Gounon. Il y a vraiment une évolution de la BU, aujourd’hui, au sein de nos établissements. »
L’université Paris-Saclay est née, l’UVSQ doit fusionner avec elle d’ici 2025
À l’étude depuis des années, l’université Paris-Saclay a officiellement vu le jour au 1er janvier 2020, en se substituant à l’université Paris-Sud et à la communauté d’établissements Paris-Saclay et en intégrant quatre grandes écoles. L’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), fusionnera d’ici 2025 avec l’université Paris-Saclay, dont elle est actuellement université membre associée, pour que l’ensemble devienne « l’une des meilleures universités mondiales » avec plus de 66 000 étudiants. Une fusion qui a logiquement occupé une large place lors des vœux d’Alain Bui, président de l’UVSQ, le jeudi 16 janvier dans la bibliothèque universitaire guyancourtoise.
Un avenir au sein de l’université Paris-Saclay qui s’est par exemple traduit par un changement du logo de l’UVSQ en ce début d’année. Le logo de l’université yvelinoise ne comporte ainsi plus la mention « Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines » pour laisser place au sigle « UVSQ » et intègre le logo de l’université Paris-Saclay. Pour l’année 2020, la prochaine grande étape de l’université Paris-Saclay va être l’élection à la fin janvier des instances de gouvernance de ce nouvel établissement.
Plus localement, en mars, c’est l’élection du nouveau conseil d’administration et du conseil académique de l’UVSQ, et donc de son président, qui va se dérouler. « Il s’agit d’un moment déterminant de notre histoire, de ce choix dépendront les conditions opérationnelles de la fusion de l’UVSQ dans l’université Paris-Saclay », a déclaré pendant son discours Alain Bui, qui en a profité pour annoncer qu’il sera candidat à sa succession afin de « continuer à travailler sur les bases que nous avons construites ».
Pendant ses vœux, Alain Bui a par ailleurs annoncé de nouveaux investissements pour les bâtiments universitaires et de nouvelles embauches au sein de l’université yvelinoise. « Nous avons reconstitué des marges de manœuvre qui nous permettent d’ouvrir cette année 78 concours. Il s’agit d’enseignants, d’enseignants-chercheurs ou de personnels administratifs, prévoit le président de l’UVSQ. Les équipes de l’UVSQ seront donc considérablement renforcées à partir de septembre 2020. »