Le conseil de la vie locale, instance de participation citoyenne lancée en 2020 à Villepreux, et permettant à des habitants de la commune (ou y étant scolarisés, y travaillant ou y occupant une activité associative) d’être force de proposition et de travailler sur des projets leur tenant à cœur, va bientôt compter un nouveau comité. Après le comité des aînés, le comité de la vie associative et le comité de la transition écologique, la municipalité va prochainement lancer le comité des Européens, a annoncé le maire, Jean-Baptiste Hamonic (MoDem), lors de ses vœux, le 13 janvier dernier.

« En cette année d’élections européennes, nous entendons permettre aux quelques centaines de ressortissants européens villepreusiens, bi-nationaux ou de nationalité étrangère, de faire vivre leur culture, leur histoire, leurs traditions, en les partageant ici à Villepreux, mais aussi afin de les accompagner dans leur intégration », a-t-il déclaré lors de son discours.

Les choses devraient s’accélérer après la nomination d’un nouveau conseiller municipal, lors du prochain conseil, le 5 février. Il se nomme Gergely Javor, est Hongrois en attente d’obtention de la nationalité française, habite Villepreux depuis 2018, et est fonctionnaire européen. « Il a toute la légitimité pour ce projet », assure Jean-Baptiste Hamonic au sujet de cet habitant du quartier des Hauts du Moulin, installé en France depuis une dizaine d’années.

« Il va être conseiller municipal de Villepreux et va animer ce comité des Européens », précise le maire. Néanmoins, le comité des Européens n’aura pas de lien avec les élections européennes du 9 juin prochain « par l’approche politique, mais par l’approche ‘‘À quoi sert l’Union européenne et où est l’Union européenne au quotidien », car on la voit à chaque coin de rue, mais malheureusement, en France, on n’a pas encore ce réflexe de la promouvoir aussi intensément que ce qu’on souhaite faire », souligne Jean-Baptiste Hamonic, annonçant d’ailleurs la tenue « avant le scrutin » d’une conférence pour expliquer le fonctionnement des institutions de l’Europe.

« Si elle est imparfaite, l’Europe n’en demeure pas moins notre bien commun, notre quotidien, et n’est pas le problème à nos maux nationaux, mais bel et bien, souvent, la solution, a-t-il affirmé. Souvent incomprise, nous avons aussi la responsabilité de faire comprendre l’Europe. Non pas d’un point de vue politique, mais dans son fonctionnement, son organisation. » Et dans cette démarche européiste, le maire a d’ailleurs fait savoir qu’il allait « créer une coopération inédite avec le Portugal, peuple ami et première communauté étrangère de notre commune ».

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