Un nouveau rendez-vous phare pour le Vélodrome national. À sept mois de JO, qu’il aura la chance d’accueillir, l’équipement saint-quentinois recevait du 4 au 7 janvier les championnats de France de cyclisme sur piste.
Les meilleurs pistards tricolores, y compris ceux de l’équipe de France – hormis Mathilde Gros et Sébastien Vigier, malades –, étaient au rendez-vous. Et parmi ceux ayant particulièrement performé, on peut citer Marie-Divine Kouamé, trois fois médaille d’or, sur la vitesse individuelle, le keirin, et le 500 m. Tom Derache est lui aussi l’un des coureurs les plus en vue de ces championnats de France. Le Nordiste a réalisé une belle moisson de deux médailles d’or, en keirin et en kilomètre, complétée par de l’argent sur la vitesse.
Deux médailles d’or pour le VCESQY-team Voussert
Du côté des coureurs locaux, Clara Copponi, du VCESQY-team Voussert, a glané deux médailles d’or, en omnium et en poursuite par équipes, aux côtés de Lara Lallemant, elle aussi membre du club saint-quentinois. Les deux jeunes femmes ont également décroché le bronze sur l’Américaine. « C’est ma 1re victoire et c’est une grosse victoire, s’est réjouie Clara Copponi sur le site internet Directvélo après son titre en omnium. Mon objectif était clairement l’omnium. Maintenant, ce n’est que du bonus, car j’ai réussi mon objectif de la semaine. »
Eux aussi du VCESQY-team Voussert, Quentin Caleyron et Quentin Lafargue ont décroché la médaille d’argent, respectivement sur le kilomètre et l’Américaine. « C’est une belle moisson à domicile », nous confie le président du club, Thierry Fabre, ajoutant que Clara Copponi et Lara Lallemant se sont envolées vers les Pays-Bas, où elles disputeront les championnats d’Europe d’Apeldoorn avec l’équipe de France, du 10 au 14 janvier. Autant dire l’importance de ces championnats de France en matière de préparation pour l’échéance continentale.
Si, côté sportif, la barre était haute, côté organisation aussi, ces championnats ont été un succès, selon Nicolas André, directeur des événements à la Fédération française de cyclisme (FFC). « C’est une réussite, estime-t-il. C’était fluide, beaucoup de bénévoles, 110 bénévoles sur les quatre jours, environ 30 par jour, des locaux qui connaissent bien le Vélodrome, et ça a été d’une aide très précieuse. »
En matière d’affluence, il évoque le chiffre de 5 000 spectateurs sur les quatre jours, « avec deux journées phare, vendredi et samedi, où on est montés à 2 000 spectateurs ». « Le programme sportif était riche [ces jours-là], ce qui explique le public nombreux, précise-t-il. On le recherchait, car faire une compétition, c’est important pour les coureurs, mais faire une compétition avec l’ambiance spectateurs, c’est important pour eux de se mettre en conditions de compétitions, surtout pour nos titulaires de l’équipe de France en vue des JO, et je crois que ça a été réussi. On a des championnats de France qui attirent moins de public parfois, et là, le public francilien a répondu présent. »
Certes, il n’y avait pas la foule des championnats du monde ni celle qu’il y aura sans doute aux JO, mais, à l’échelle des championnats de France, le bilan concernant l’affluence est positif, assure le directeur des événements : « C’est plutôt bon. À Roubaix, l’an dernier, on a fait 3 000 sur cinq jours. Là, c’est mieux, c’était l’effet recherché. Je pense que le Vélodrome olympique attire, on est à 200 jours des jeux, donc ils sont venus voir les forces vives de notre équipe de France. »
Parmi les spectateurs rencontrés dans les travées du Vélodrome, on retrouve beaucoup de suiveurs, voire des pratiquants à haut niveau, comme Mathéo, 22 ans, venu du Val-de-Marne. « J’ai pratiqué car j’étais au pôle Île-de-France, je m’entraînais [au Vélodrome], et j’ai un super ami avec qui j’étais en colocation qui court, donc je suis venu l’encourager (Marius Mace, 4e de la course aux points, Ndlr), explique le jeune homme, qui, en tant que spectateur, avait notamment déjà assisté aux championnats du monde, mais n’a pas pu pour l’instant avoir de places pour les épreuves sur piste aux JO, à son grand regret, lui qui prend toujours plaisir lorsqu’il regarde cette discipline. C’est une pratique super visuelle pour les spectateurs, il y a du show, et puis, dans un bel endroit comme ça, c’est toujours bien. »
Laurent, des environs de Rambouillet, venu le samedi et le dimanche, est lui davantage un pratiquant amateur sur route. C’est la 3e fois qu’il se rend au Vélodrome. Cette fois, il s’est fait offrir à Noël les places pour ces championnats. « C’est pas mal, c’est bien d’avoir un équipement comme ça ici », apprécie-t-il.