En cet automne 2022, le cyclisme sur piste est énormément à l’honneur à Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY). Peut-être plus que d’habitude. Après les championnats du monde de cyclisme sur piste et de paracyclisme sur piste le mois dernier, et à moins de deux ans des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le Vélodrome national accueille le 26 novembre prochain une des manches de l’UCI track Champions League, la Ligue des champions de cyclisme sur piste. Le site saint-quentinois devait d’ailleurs déjà accueillir cette nouvelle compétition l’année dernière lors de sa 1re édition, mais en raison de l’utilisation de l’enceinte comme centre de vaccination contre le Covid-19, la manche avait été annulée. Autant dire que le rendez-vous était attendu, côté vélodrome comme organisateurs.

« Élargir l’audience du cyclisme sur piste »

« Il y a une grosse attache de la piste en France, […] c’est un juste retour des choses d’avoir une étape qui s’arrête ici, estime Gilles Peruzzi, chef de la piste à l’UCI (Union cycliste internationale), l’organisateur de la compétition avec Discovery sports events. « C’était l’un des objectifs majeurs du modèle d’exploitation du Vélodrome, créer de l’entertainment et fabriquer du spectacle autour du cyclisme sur piste, affirme de son côté Bruce Goldsztejn, responsable marketing et communication du vélodrome. Cet événement réunit tous ces critères […]. L’idée était de pouvoir organiser le round français (la manche française, Ndlr), et […] de réitérer ce round-là sur les trois prochaines années. Donc on a négocié un contrat de trois ans […] pour accueillir la manifestation jusqu’en 2024. »

L’UCI track Champions League se veut attractive et a été créée en ce sens. « L’idée est vraiment d’élargir l’audience du cyclisme sur piste, avance Gilles Peruzzi, rencontré le 3 novembre au Vélodrome national lors d’une journée médias organisée pour promouvoir cette compétition. Il illustre, en comparaison avec d’autres compétitions : « Les championnats du monde, c’est un grand buffet, où il y a vraiment beaucoup à manger, peut-être trop pour un seul homme, et la Champions league, c’est une mise en bouche, qui donne envie d’en manger plus. »

Ainsi, le format est simplifié par rapport aux championnats du monde, avec notamment moins d’épreuves au programme. En l’occurrence, deux en sprint (keirin et vitesse) et deux en endurance (scratch et élimination). Elles se déroulent sur plusieurs manches organisées dans différents vélodromes de plusieurs pays. Pour cette édition 2022, cinq manches sont au programme dans quatre lieux, dont SQY donc le 26 novembre. En fonction de leur classement lors des différentes épreuves, les coureurs engrangent des points, et un classement général est établi. Quatre pistards sont ainsi récompensés à la fin : ceux arrivés en tête du classement général en sprint femmes, endurance femmes, sprint hommes et endurance hommes.

Le Vélodrome national accueillera bien cette année une manche de l’UCI track Champions league, le 26 novembre. Le public y retrouvera notamment Mathilde Gros (photo), championne du monde le mois dernier.

Lors de l’édition 2021, la Britannique Katie Archibald et l’Américain Gavin Hoover en endurance, et le Néerlandais Harrie Lavreysen et l’Allemande Emma Hinze en sprint, avaient triomphé. Les trois premiers cités seront de la partie cette année, mais pas Emma Hinze, qui a annoncé son absence dans un communiqué en raison « d’un calendrier trop chargé ». Pour le reste, « le haut du panier est là », résume Gilles Peruzzi. 72 pistards au total, dont les récentes championnes du monde françaises Marie-Divine Kouamé et Mathilde Gros.

« Je suis super contente et assez excitée de revenir le 26 novembre pour faire cette course, nous a confié cette dernière. Ça donne énormément de bons souvenirs et d’envie de continuer à toujours aller plus loin et d’être plus forte. C’est une opportunité de continuer la lancée dans laquelle je suis, c’est-à-dire d’oser, de tester des choses que je n’ai pas l’habitude de faire, de prendre confiance au fur et à mesure des courses. Du coup, c’est top car ça va enchaîner, et sur quatre week-ends, on va faire peut-être dix keirin, dix sprints en matchs de vitesse. C’est une opportunité géniale pour nous de courir, vu qu’on n’a pas beaucoup de compétitions dans l’année. »

Au total, ils seront quatre Français, tous alignés en sprint, lors de cette UCI track Champions league, avec également la présence de Rayan Helal et Tom Derache. Ils devraient être particulièrement acclamés, en espérant que le public sera au rendez-vous au Vélodrome national. « On espère bien remplir, glisse Gilles Peruzzi, qui compte surfer sur la 1re édition de l’UCI track Champions league, un succès selon lui. On a réussi à développer un produit tout à fait bon. Preuve en est, les trois sites qu’on a eus l’année dernière ont rempli les stades. […] Je suis assez confiant, surtout après le succès des championnats du monde. On espère que ça a donné [envie] à certains de revenir. » Et pour être là, rendez-vous sur ucitrackchampionsleague.com pour réserver ses places.