Le Plaisir rugby club va pouvoir passer les fêtes au chaud, et l’esprit quelque peu apaisé. Grâce à un essai de pénalité à la dernière minute, le PRC a arraché la victoire sur le terrain de Ris-Orangis (24-17), le 17 décembre lors de la 11e journée de Fédérale 2, la dernière de la phase aller, dans un match qui avait des allures de traquenard.
« Il y a du soulagement. En 2e mi-temps, on a quand même fortement dominé et on a manqué de concrétisation, estime l’entraîneur plaisirois, Sébastien Roncalli, contacté par La Gazette au lendemain de la rencontre. Donc on est contents que ça se finisse quand même bien […], dans des conditions pas faciles, sur un terrain dans un mauvais état, face à une équipe de Ris qui nous a bien embêtés. Donc on est quand même très contents d’être allés la chercher. »
« Accrocher les deux 1res places »
Et ce ne fut en effet pas simple. Ris-Orangis, équipe du milieu de tableau (7e sur 12 dans la poule), ne se laissait pas facilement impressionner chez elle. Le club essonnien ouvrait même la marque dès la 5e minute après un essai, transformé. Plaisir répliquait de la même manière 20 minutes plus tard, égalisant ainsi, avant d’encaisser un nouvel essai deux minutes après le sien, mais faisait tout de même la course en tête à la pause grâce à un nouvel essai transformé.
Le chassé-croisé continuait en 2e mi-temps, puisque les locaux reprenaient les devants après un essai à l’heure de jeu. Plaisir égalisait sept minutes plus tard sur pénalité, avant donc la dernière action décisive, marquée par l’essai de pénalité victorieux pour les Jaune et bleu, à la 80e minute.
Après ce succès, Sébastien Roncalli souligne notamment l’apport de son banc en seconde période. « C’est dans la continuité du bon travail qu’on a fait notamment devant en 1re mi-temps. Les remplaçants ont fait leur boulot aussi [en 2e mi-temps]. On va la chercher à 22. On a quand même bien dominé devant. Donc ça récompense quand même toute l’équipe », juge-t-il.
Seule ombre au tableau peut-être, le fait que l’absence de bonus offensif fasse chuter les Plaisirois de la 2e à la 3e place. Des Plaisirois qui ont longtemps dominé leur poule avant de redescendre au classement après la série noire de trois défaites de suite face à des équipes du haut de tableau : Gennevilliers, Orsay (le leader) et Saint-Malo, entre le 12 novembre et le 3 décembre. « On n’a pas su gérer notre statut de leader, qui était quand même nouveau pour nous à ce niveau-là, reconnaît Sébastien Roncalli. Après, que ce soit Gennevilliers, Orsay ou Saint-Malo, c’était des défaites de trois points [à Gennevilliers et face à Orsay] ou six points [à Saint-Malo], donc c’est des matchs qui auraient pu tourner en notre faveur aussi. Ça n’a pas été le cas, on continue d’apprendre, et on verra bien sur les matchs retour si on peut faire mieux. »
Des matchs retour qui commenceront face à des équipes du bas de tableau, avec d’abord un déplacement à Auxerre, avant-dernier, le 14 janvier, puis la réception de Versailles, 9e, le 21 janvier. Sébastien Roncalli se méfie. « Déjà, le 1er match contre Auxerre, on sait que ça risque de ne pas être simple non plus. Chez eux, ils accrochent tout le monde, c’est une équipe qui monte cette année, mais qui évolue bien quand même. Ils viennent de gagner dimanche, prévient le technicien plaisirois. Je pense qu’ils auront à cœur de bien démarrer l’année 2024 chez eux, donc je m’attends à un match compliqué. Après, Versailles, c’est le derby, donc je pense qu’ils ne viendront pas chez nous pour nous regarder jouer. Ils sont dans une situation qui n’est pas facile pour eux, avec une défaite pour finir leurs matchs aller, donc je pense que sur ce début d’année, ils vont avoir à cœur de confirmer leur maintien. »
Le coach du PRC se dit pour l’instant très satisfait de son équipe à mi-saison : « On a trois défaites, mais quand on regarde les trois défaites, en tout, il y a 12 points d’écart sur les trois matchs. Ça reste très bien, je suis très content du travail réalisé par les joueurs. Du coup, on travaille dans la sérénité, donc c’est plutôt encourageant pour la suite. »
Encourageant pour les ambitions du club, qui vise la phase finale, mais en faisant mieux que la saison dernière (Plaisir, 3e de sa poule en phase régulière, s’était hissé jusqu’en 16es de finale), comme l’affirme l’entraîneur : « Accrocher les deux 1res places, pour éviter le barrage, rajouter une phase finale et aller chercher ce match de montée (un 8e de finale, puisqu’il faut atteindre les quarts pour être promu en Fédérale 1, Ndlr), sans avoir l’objectif capital de monter cette année, mais en tout cas de le vivre [ce match]. »
