« Ça faisait deux années que l’on commençait dans le dur ». Au coup de sifflet final, l’entraîneur du Plaisir rugby club, Sébastien Roncalli, ne masquait pas sa satisfaction de voir son équipe enfin débuter le championnat de Fédérale 2 par une victoire, elle qui, il y a un an, était laminée par Marcq-en-Barœul (51-13) dans son stade Robert Barran. Cette fois-ci, la victoire est au rendez-vous – 16-7 face au Rheu – et bien que l’adversaire ne soit pas du même calibre et que tout n’ait pas été parfait, c’est déjà une première satisfaction pour le coach plaisirois.
« Ils (Le Rheu, Ndlr) ne devraient pas faire partie des trois ou quatre plus gros, donc c’était vraiment important de s’imposer, affirme-t-il. Par rapport, à ça, je suis satisfait. » Plaisir a pris les devants dès les premières minutes grâce à un essai transformé, mais les visiteurs ont fait de même pour égaliser. Les jaune et bleu ont ensuite repris définitivement les devants par le biais de trois pénalités.
« Après, dans le contenu, il y aura plein de choses à revoir », reconnaît Sébastien Roncalli. Il mentionne notamment des problèmes « en conquête », où « on a eu quelques difficultés pour les contrer en touche, alors qu’ils ont systématiquement proposé les mêmes choses ». L’entraîneur estime aussi que son équipe a subi en mêlée et a « perdu quelques ballons bêtement, sur des petites fautes de main qui auraient pu nous permettre de se mettre un peu plus en confiance ».
Des défauts qu’il faudra corriger car un très gros rendez-vous attend les Plaisirois au cours de la prochaine journée : un déplacement le 22 septembre à Marcq-en-Barœul, qui a survolé le dernier championnat mais a été privé de phases finales suite à des problèmes financiers. « On va prendre deux gros dans les semaines qui viennent, donc on va bien voir », annonce Sébastien Roncalli. Voir notamment quelles ambitions peut nourrir le club cette saison. L’heure est pour l’instant à la prudence. « En toute humilité, l’objectif est le maintien, par rapport à notre budget et notre effectif, affirme le technicien plaisirois. Mais on prendra ce qui viendra, on a aussi de l’ambition. »
Plus d’objectif de top 6 clairement affiché comme la saison dernière. Terminer dans les six premiers pourrait désormais d’ailleurs être synonyme de phase finale puisque les 3e, 4e, 5e et 6e se disputeront un match de barrage pour accéder aux 16es de finale (les deux premiers sont directement qualifiés, Ndlr), tandis qu’en bas de classement, le 11e et le 12e seront relégués en Fédérale 3.
Plaisir ne s’interdit néanmoins pas de rêver. « Les gars sont motivés, ont envie, confie Sébastien Roncalli. Donc si ça peut continuer dans le bons sens, on verra à mi-saison si on ne remonte pas l’objectif. » Pour cela, le club s’est « plutôt bien renforcé » à l’intersaison selon lui. « Plus de 20 joueurs sont arrivés (sur l’ensemble du groupe seniors, qui comprend trois équipes, Ndlr), fait-il savoir. Il faut le temps d’intégrer tout ce petit monde et qu’ils s’adaptent au projet de jeu. Mais je suis relativement content, car d’une, il y a la victoire, et de deux, tous les nouveaux ont su apporter leur pierre à l’édifice, donc ça c’est très bien pour un premier match. » Dans le sens inverse, six joueurs ont quitté le club.
La préparation semble également avoir été réalisée dans de meilleures conditions que la saison dernière, notamment plus tôt. « On a repris le 7 août, avec un gros paquet de joueurs qui ont repris le 20 », indique Sébastien Roncalli. Malgré la défaite avec une équipe remaniée lors du match amical contre Ris-Orangis (21-19), autre club de Fédérale 2, l’entraîneur tire du positif de l’avant-saison. « La préparation, c’était beaucoup mieux cette année, on le sent physiquement sur le terrain », se réjouit Sébastien Roncalli. Ce qui a pu faire la différence face au Rheu. Des débuts encourageants à confirmer lors des prochaines rencontres.
France-Argentine diffusé au stade Robert Barran
Samedi 21 septembre, une journée entière est consacrée au rugby à Plaisir. Rendez-vous dès 9 h avec la diffusion de France-Argentine (coup d’envoi à 9 h 15, Ndlr), premier match des Bleus dans la Coupe du monde au Japon. La journée se poursuivra avec, l’après-midi à partir de 14 h, une découverte rugby et différentes animations liées au ballon ovale, le tout dans le cadre de la Semaine nationale des écoles de rugby, lancée il y a trois ans par la Fédération française de rugby (FFR) pour « développer la pratique du rugby français » et « initier au rugby des jeunes filles et jeunes garçons allant de 5 à 15 ans le temps d’une journée », indique la FFR sur son site internet.