Elles foisonnent un peu partout en France, et notamment dans les Yvelines. Les maisons France services, créées en 2019 pour rapprocher les services publics de la population, permettent notamment à des personnes éprouvant des difficultés à effectuer leurs démarches en ligne de se rendre dans ces structures et d’être aidées par un conseiller. Les maisons France services accompagnent sur neuf types de services : déclaration d’impôts, allocations familiales, sécurité sociale, retraite, La Poste, Mutualité sociale agricole, démarches pour cartes grises ou renouvellements de titre (ANTS), point justice, et Pôle emploi.

Dans les Yvelines, on dénombre 21 maisons France services, dont quatre à SQY : à Maurepas, Plaisir, Trappes et Guyancourt. « On trouve des France services sur l’ensemble du territoire yvelinois, d’est en ouest, du nord au sud », a résumé Ali Rih, directeur du Pimms médiation Yvelines (lieux d’accueil ouverts à tous, interfaces de médiation entre les populations et les services publics) et animateur départemental France services, lors des 1res rencontres départementales France services, tenues le 30 novembre au siège de la CPAM78, à Versailles.

Ces rencontres avaient pour objectif, « déjà, que les agences puissent se rencontrer, car chacun est dans son France services, mais sans forcément avoir pu, jusqu’à présent, se rencontrer, car l’essor des France services, c’est en 2020 et 2021, pendant le Covid », nous a d’abord expliqué Florence Ghilbert, sous-préfète de Rambouillet, référente sur le sujet. Ainsi, les agents ont donc cette fois pu « échanger […] à la fois sur ce qui va bien, mais peut-être aussi sur ce qui va moins bien, les axes d’amélioration que les agents eux-mêmes souhaitent », poursuit-elle.

Et d’ajouter : « Je voulais [aussi] associer les agents France services et les conseillers numériques, puisque la volonté gouvernementale, c’est aussi peut-être de rapprocher ces deux services, qui parfois étaient peut-être plus en parallèle. Souvent, quand on va dans une France services, on a des difficultés administratives, et parfois, elles se conjuguent avec des difficultés à accéder à un formulaire informatique ou autre. »

La sous-préfète a pris la parole lors d’une conférence tenue durant la matinée face aux conseillers France services, à qui étaient ensuite proposés des ateliers l’après-midi. Certains d’entre eux ont notamment réclamé des réponses par rapport aux démarches liées aux droits des étrangers. « Le droit des étrangers ne sera pas traité dans les France services, confirme Florence Ghilbert. Dans les France services, on est avant tout dans quelque chose qui est du 1er niveau, c’est essayer de renseigner les gens, de les accompagner. […] Les droits des étrangers, ça demande quand même un certain nombre de connaissances. » Elle évoque néanmoins l’idée « peut-être d’avoir un référent à la préfecture, ou au moins une adresse mail, en disant ‘‘Cette personne est dans une situation impossible, qu’est-ce qu’on peut faire pour l’aider ?’’. »

Si le droit des étrangers ne sera pas traité, Florence Ghilbert annonce en revanche de nouvelles compétences à venir pour les France services, liées à la transition écologique : chèque énergie, MaPrimeRénov’ (aides à la rénovation énergétique d’un logement), mais aussi MaPrimeAdapt’ (aides pour financer la réalisation des travaux d’adaptation du logement pour les personnes âgées et celles en situation de handicap). La sous-préfète révèle aussi, sans en donner la localisation, que trois nouvelles maisons France services pourraient bientôt voir le jour dans les Yvelines. « On a trois demandes en cours dont on attend la labellisation, glisse-t-elle. Donc peut-être que demain on en aura 24, j’ai bon espoir. »