Une opération de police a eu lieu dans le quartier des Petits Prés à Élancourt, le 28 novembre dernier. « Les policiers ont mené de vastes opérations pour interpeller des individus impliqués dans les émeutes du mois de juin dernier et lutter contre les trafics de stupéfiants dans le quartier des Petits Prés. Bilan neuf interpellations », a précisé, le 29 novembre, la police nationale des Yvelines sur X (anciennement Twitter).

Deux jours plus tard, le 30 novembre, cinq des neuf individus arrêtés sont passés en comparution immédiate. Tous les cinq sont suspectés, à différents niveaux, d’avoir participé aux émeutes de juin-juillet derniers. Émeutes durant lesquelles le commissariat de police avait été fortement dégradé. « Selon l’enquête, les uns se seraient chargés de remplir des bouteilles d’essence. Les autres auraient mis le feu à une voiture de la police municipale. Les derniers auraient tiré au mortier d’artifice sur le bâtiment administratif », indique 78actu.

Un procès reporté au 4 janvier 2024

Ils ont tous les cinq été identifiés grâce aux images de vidéosurveillance et à la téléphonie. Face aux juges, les accusés ont demandé un délai pour préparer leur défense, qui leur a été accordé. Leur procès est reporté au 4 janvier 2024. « Pour leurs avocats, l’enjeu de ce rendez-vous judiciaire était d’obtenir une remise en liberté des mis en cause âgés de 20 à 22 ans », poursuit 78actu.

Le profil des cinq jeunes est connu, l’un travaille comme chauffeur poids lourd tandis qu’un autre est préparateur de commande. Les autres rechercheraient activement du travail. Leurs casiers judiciaires, quasiment vierges, ne mentionnent « qu’une affaire de colis jeté par-dessus un mur de la prison et une semi-liberté pour une affaire en cours ».

La procureure de la République a réclamé un placement en détention provisoire pour « éviter le risque de concertation et face à une reconnaissance partielle des événements ». Un des cinq mis en cause a publiquement reconnu les faits. « Je m’excuse. Je regrette d’y être allé. Je n’ai pas réfléchi. Je me suis fait entraîner », a-t-il déclaré au tribunal. Finalement, seuls deux des prévenus ont obtenu des contrôles judiciaires stricts, assortis d’une interdiction de sortir entre 22 h et 6 h.

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