Une nouvelle fois à la manœuvre, après le courrier au président de la République resté sans suite, le maire des Clayes-sous-Bois, Philippe Guiguen (DVD), lance une pétition nationale. Soutenu par le président de l’Agglomération, Jean-Michel Fourgous (LR), il invite tous les élus de France à dénoncer ainsi « le désengagement de l’État sur les finances des collectivités locales », explique son communiqué.

Et le maire des Clayes-sous-Bois d’y préciser sa position : « Aujourd’hui, le seul levier fiscal qu’il nous reste est la taxe foncière qui, rappelons-le, augmente mécaniquement chaque année, sur la base des valeurs locatives et sur lesquelles les collectivités territoriales n’ont aucune action. […] Cette pétition est l’occasion unique pour que tous les élus de France s’expriment et soient entendus de façon unanime. Sans ressources ni compensations adaptées, nous ne pouvons plus garantir un niveau de service public satisfaisant et entravons notre capacité à investir, en dépit même des obligations fixées par l’État, en matière de logements ou de rénovation énergétique de nos bâtiments, par exemple. L’asphyxie de nos territoires est insupportable, nous devons retrouver de l’autonomie fiscale. »

Une situation alarmante dénoncée également par l’Association des maires de France (AMF) et l’Union des maires des Yvelines (UMY), qui portent la voix de leurs homologues qui « souhaitent retrouver de l’autonomie, de la visibilité et de l’agilité dans la gestion quotidienne de leur territoire ». « Tous partagent des expériences difficiles de violences urbaines ou à leur encontre, tous évoquent des difficultés croissantes dans l’équilibrage des budgets auquel ils sont tenus », souligne le communiqué.

Philippe Guiguen invite donc « tous les élus » à « signer et à relayer la pétition en ligne pour impulser la nécessaire réforme en profondeur des mécanismes financiers ». « Parce qu’il est du devoir de l’État de ne pas entraver la liberté d’agir des maires et, conformément à l’article 72 de la Constitution qui consacre le principe de libre administration des collectivités locales et donc leur autonomie financière, les maires ne peuvent accepter un tel désengagement du gouvernement, qui, ce faisant, fragilise la décentralisation », affirme-t-il.

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