Après avoir annoncé sa volonté de réformer l’accompagnement des allocataires du RSA, le gouvernement a lancé des expérimentations dans 18 départements. Dans les Yvelines, c’est le territoire de Saint-Quentin-en-Yvelines qui a été choisi pour mener cette expérimentation jusqu’à la fin de l’année 2024.

« Depuis le 10 juillet 2023, 4 800 allocataires du RSA résidant sur le territoire de Saint-Quentin-en-Yvelines bénéficient d’un accompagnement rénové, indique le Département dans son communiqué. Les expérimentations lancées devront permettre à 100 % des allocataires du RSA d’être accompagnés vers un emploi durable, correspondant à leur projet professionnel. »

Le mardi 17 octobre, c’est à Trappes, dans les locaux de la Caf des Yvelines, qu’Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, est venu signer la convention d’expérimentation avec le président du département des Yvelines, Pierre Bédier (LR).

« C’est un territoire qui s’efforce d’innover. Cette innovation est inscrite dans nos gènes et en particulier dans l’administration départementale, où nous sommes conscients que […] c’est par l’innovation et l’innovation sociale que nous trouverons les voies pour améliorer le service public […], a expliqué Pierre Bédier lors de son discours. […] Je suis ravi que nous nous soyons engagés dans cette affaire. […] Cela part bien. Nous ferons tout pour que cela atterrisse bien aussi. Les sommes engagées seront à terme une économie. Le RSA, ce sont 260 millions d’euros pour le Département. » Avant d’ajouter un mot sur la remise au travail des allocataires du RSA, « une vue de l’esprit » pour certains.

Le choix des Yvelines n’est cependant pas anodin pour le ministre, Olivier Dussopt, « d’abord parce que c’est l’une des plus importantes expérimentations en France avec presque 5 000 bénéficiaires du RSA. […] Ici, dans les Yvelines, il y a cette tradition de l’insertion, donc nous avons fait le choix d’une expérimentation plus conséquente. Cela permet d’accompagner des publics plus variés et aussi de tirer de meilleures conclusions et enseignements de cette expérimentation. »

Et de répondre à Pierre Bédier : « Nous avons une loi aujourd’hui qui prévoit la possibilité de renforcer l’accompagnement des allocataires ; qui dit que notre objectif doit être de pouvoir proposer 15 heures d’activité par semaine, d’accompagnement, d’insertion, de formation… Et je le dis et le redis, il ne s’agit ni de travail gratuit ni de bénévolat obligatoire, mais bien d’activités adaptées aux personnes, pour qu’elles soient efficaces et permettent le retour à l’emploi. » Ainsi, dans les 15 à 20 h, certains pourront passer le permis ou le code, participer à des forums de l’emploi, à des ateliers d’écriture de CV ou à des formations, etc.

« Dans toutes les expérimentations, l’accueil du public, le contact, le diagnostic systématique à deux regards, pôle emploi et les travailleurs sociaux du département, ça marche. Cela marche parce que le diagnostic est meilleur et l’orientation plus pertinente. Le retour à l’emploi est plus élevé, les professionnels s’enrichissent à travailler ensemble dans un climat de confiance », a enfin souligné le ministre, Olivier Dussopt.