Si les travaux de requalification et d’enfouissement de la Route nationale 10 devraient grandement améliorer le cadre de vie des habitants de Trappes, pour l’instant, ils engendrent également bien des désagréments. C’est le cas notamment pour les piétons et les personnes à mobilité réduite.
Depuis les années 70 et la déviation de la RN10 en plein cœur des villes, la commune de Trappes est coupée en deux. Pour la franchir à pied, sans danger au-delà des passages piétons installés à chacune des intersections, un passage souterrain, avec une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite, avait été créé, non loin de la mairie. Mais, dans le cadre des travaux, ce souterrain a été fermé et une passerelle piétonne provisoire a été mise en place. Or, comme le fait remonter la municipalité de Trappes dans un communiqué, cette passerelle n’est absolument pas adaptée aux usages et ne correspondrait pas non plus aux hypothèses initiales émises par le maître d’ouvrage, à savoir l’État.
« L’État met à la disposition des seuls habitants valides une passerelle provisoire dotée de 54 marches, alors que le projet présenté ne laissait pas supposer que cette passerelle ne rendrait pas les mêmes services que le passage souterrain doté de rampes depuis toujours », souligne la municipalité dans son communiqué.
Alors, face aux difficultés des usagers (des mamans avec leurs enfants, des personnes à mobilité réduite, des personnes âgées), le maire de Trappes, Ali Rabeh (Génération.s), a décidé de monter au créneau. « Il y a plusieurs semaines, j’ai demandé à l’État d’équiper d’ascenseurs la passerelle piétonne installée cet été en remplacement du souterrain, pour permettre à tous de franchir en sécurité la RN10 », explique l’édile sur sa page Facebook.
Et de poursuivre : « Cette passerelle, comme en ont témoigné de nombreux habitants, est impraticable pour les personnes à mobilité réduite, les personnes âgées, les cyclistes ou les nombreuses mamans et assistantes maternelles accompagnant les enfants à la Maison de la petite enfance. J’ai donc sollicité deux experts qui m’ont rendu la même conclusion : l’aménagement d’un ascenseur de chaque côté de la passerelle est possible. Le coût n’est pas négligeable (évalué entre 100 000 et 150 000 euros), mais j’estime qu’il est indispensable que l’État investisse dans cet équipement pour assurer le bien-être des habitants pendant la durée des travaux. La Direction interdépartementale des routes d’Île-de-France (DiRIF), qui dirige les travaux pour le compte de l’État, n’a pas encore apporté sa réponse. Vous pouvez compter sur ma détermination pour ne pas relâcher la pression et obtenir cet aménagement aussi vite que possible. »
La situation est d’autant plus délicate que la fin des travaux n’est pas prévue avant la fin de l’année 2028, si le chantier ne prend pas de retard. Alors, pour soutenir cette démarche et mettre la pression sur les autorités décisionnaires en la matière, une pétition a été lancée par la section de Trappes du Parti communiste français (PCF). « Cette pétition sera adressée au ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, à la présidente de la région Île-de-France, au président du conseil départemental, au président de SQY, au maire de Trappes, ainsi qu’à la DiRIF », précise le PCF.
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