Dans ce contexte d’inflation généralisée, le maire de Guyancourt, François Morton (DVG), a décidé d’accorder une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat aux agents de la Ville. Cela concerne les agents dont la rémunération mensuelle brute ne dépasse pas 3 250 euros, à l’image de celle qui a été appliquée par l’État dans les fonctions publiques hospitalière et d’État. « Le versement de cette prime exceptionnelle est un effort nécessaire pour les agents municipaux de Guyancourt qui subissent, comme tous les Français, fortement la hausse des prix. Cela représente un peu plus de 410 000 € au total. La ville de Guyancourt assumera sans équivoque cet effort », assure François Morton, dans son communiqué.

Une délibération à ce sujet a été votée lors du conseil municipal guyancourtois du 3 octobre dernier. Quelque 600 agents municipaux sont concernés à Guyancourt et le montant de la prime ira « de 300 à 800 euros brut selon la rémunération des agents, et sera inversement proportionnel aux revenus », précise la municipalité. Elle assure également être l’une « des rares villes à avoir décidé de verser cette prime, et qui plus est de la verser en une seule fois et le plus rapidement possible ». En Île-de-France, seule la municipalité de Sceaux (Hauts-de-Seine) a déjà décidé de verser cette prime.

De son côté, l’Association des maires d’Île-de-France (Amif) a exprimé par communiqué « ses préoccupations concernant la prime de pouvoir d’achat des agents territoriaux dont la mise en œuvre, facultative, a été annoncée par le Gouvernement ». Et si l’Amif assure comprendre pleinement le sens de cette mesure, elle s’inquiète « des difficultés rencontrées par de nombreuses collectivités pour verser ces primes aux agents […] » et des « […] inégalités entre collectivités dans l’application de cette prime, essentielle dans un contexte économique qui grève le pouvoir d’achat des agents […] ».

À ce titre l’Amif insiste pour que l’État mette en place « un dispositif qui garantisse que chaque collectivité qui le souhaite puisse mettre en place cette prime. Aussi, elle demande que l’État prévoie un dispositif financier de compensation à destination des collectivités qui ne pourraient pas la financer ». L’association précise enfin qu’elle reste ouverte « au dialogue avec les autorités compétentes pour trouver des solutions qui permettront, à chaque commune qui le souhaite, de mettre en œuvre la prime de pouvoir d’achat » et de préserver « la stabilité financière des collectivités locales ».

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