De nombreux agents municipaux ont continué à travailler en présentiel pendant le confinement, s’exposant parfois à des risques de contamination. Pour les récompenser de leur engagement, plusieurs collectivités ont récemment voté l’octroi d’une prime exceptionnelle plafonnée à 1 000 euros, comme Guyancourt l’a fait fin mai (voir La Gazette du 2 juin). Plaisir et Saint-Quentin-en-Yvelines la verseront aux agents municipaux en première ligne, et Trappes la versera aussi à ceux qui ont poursuivi leurs missions en télétravail.

« Depuis le début du confinement, à Plaisir, 321 agents municipaux sont restés mobilisés sur le terrain pour déployer des actions auprès des habitants confinés et en particulier auprès des plus fragiles, indique la municipalité dans un communiqué, alors que le conseil municipal s’est exprimé en faveur de la prime le 3 juin. Pour récompenser cette mobilisation sur le terrain, la Ville a versé une prime exceptionnelle aux agents qui ont pu être exposés à un risque de contamination dans le cadre de leurs missions. »

Cette prime, d’un montant maximal de 1 000 euros, sera calculée pour chaque agent en fonction de son nombre de demi-journées en présentiel. Le communiqué de Plaisir rappelle aussi que « 100 agents sont également restés mobilisés pour garantir la continuité du service public dans le cadre du télétravail ». Pendant le conseil municipal du 3 juin, Djamel Niati (DVG), conseiller municipal d’opposition, a justement regretté que les personnes en télétravail ne touchent pas de prime : « Ils ont aussi travaillé et œuvré à ce que notre commune continue de fonctionner malgré toutes ces contraintes qui nous ont été imposées. »

La maire de Plaisir, Joséphine Kollmannsberger (LR) a expliqué qu’il s’agissait d’une « prime présentielle de risque ». « Les agents qui étaient sur le terrain face à cette maladie, ont pris des risques personnels sanitaires, mêmes des risques familiaux […], souligne l’édile. Les agents qui sont restés chez eux, bien sûr qu’ils ont travaillé, et c’est pour cela que nous avons maintenu le salaire dans l’intégralité. »

La veille, à Trappes, le conseil municipal votait une délibération similaire afin de récompenser les agents mobilisés pendant la crise sanitaire. Le versement de la prime aux agents en télétravail y a également été débattu entre la majorité et l’opposition. Le groupe d’opposition « Trappes citoyens » a déposé un amendement à la délibération pour ouvrir la prime aux télétravailleurs. « Le principe de cette prime est de rétribuer les agents qui ont été mobilisés durant la crise, ce n’est pas parce qu’ils étaient à distance qu’ils n’étaient pas mobilisés », estime Othman Nasrou (DVD), chef de file de l’opposition.

Après quelques débats de point de vue entre majorité et opposition, le maire, Guy Malandain (DVG), a suspendu la séance quelques minutes et décision a été prise d’ouvrir la prime aux agents en télétravail. À Trappes, trois taux de prime ont donc été décidés – 330, 660 et 1000 euros -, primes qui seront versées « selon les fonctions et les situations d’exposition » des agents, a expliqué le maire, Guy Malandain (DVG), précisant que cela avait été travaillé avec les délégués syndicaux. Ceux en télétravail toucheront donc le taux le plus bas.

Lors du conseil communautaire du 11 juin, l’Agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines a également voté les modalités de versement de cette prime exceptionnelle. Concernant SQY, les bénéficiaires seront ceux qui remplissent les critères suivant : « missions réalisées en présentiel pendant le confinement, générant un risque sanitaire ; importance des missions assurées au regard de la continuité du service et de la reprise d’activité ; adaptation rapide réalisée en vue d’une production effective – réactivité ; surcroit de travail », d’après les documents de l’Agglomération.

Cette dernière a également décidé de décliner la prime en trois montant de 1 000, 660 et 330 euros. « Pour l’attribution aux agents bénéficiaires au regard des critères définis, il sera tenu compte du cumul éventuel de ces critères, et de la durée de la période de mobilisation des agents pendant le confinement et lors de la reprise d’activité », précise SQY.

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