Des salariés d’Ikea en colère contre les faibles salaires
Une cinquantaine de salariés ont débrayé le 20 juin en matinée devant l’entrée du magasin de Plaisir. Ils réclament des hausses de salaires plus importantes.
Le géant du mobilier et de la décoration, Ikea, a connu un mardi 20 juin un peu mouvementé devant son magasin de Plaisir, qui est aussi le siège social France de l’enseigne suédoise. Une cinquantaine d’employés (sur 380) du magasin plaisirois ont débrayé le mardi 20 juin en matinée devant l’entrée, selon 78actu, qui ajoute que d’autres débrayages étaient prévus au même moment dans plusieurs de la quarantaine de sites en France (Dijon, Nice, Strasbourg, Saint-Étienne, Thiais, Tours, Vitrolles). Une mobilisation à l’initiative de l’intersyndicale (CFDT, Unsa, CFE-CGC, CGT et FO) à la suite de l’échec des Négociations annuelles obligatoires (NAO) entre les syndicats et la direction.
« On avait demandé une augmentation collective des salaires de 8 %. On est à 4 %. C’est insuffisant. On a des salaires très bas pour des métiers très pénibles comme la logistique ou la restauration. Notre pouvoir d’achat s’étiole depuis quelques années. On n’arrive plus à vivre », indique Joanna Guelouza, déléguée syndicale CFDT du magasin Ikea de Plaisir, à nos confrères. « Cette augmentation collective ne correspond même pas à l’augmentation du Smic (6 %) ! Le compte n’y est pas, abonde un salarié de l’enseigne. Alors que le groupe est à 190 millions d’euros de dividendes. »
De son côté, la direction du groupe assure avoir formulé cinq propositions aux salariés, rapporte le site internet d’actualités yvelinois : « 4 % d’augmentation collective, une augmentation des minima IKEA pouvant atteindre jusqu’à 6,4 %, une augmentation liée à la performance individuelle, un abondement de 70 % sur les versements volontaires et une augmentation de 6 % du forfait journalier dédié à l’habillement et à l’entretien de la tenue de travail ». Elle envisagerait également une augmentation de 1 % de la prime d’ancienneté pour le personnel ayant entre deux et 15 ans d’entreprise. Les syndicats réclament une réouverture des négociations. Ils espéraient évoquer le sujet lors du Comité social et économique central d’entreprise (CSEC), qui devait se tenir les 21 et 22 juin derniers à Paris.
