À l’instar d’autres quartiers comme la Clef de Saint-Pierre (lire notre édition du 31 mai 2022), le Village d’Élancourt va faire l’objet d’une réhabilitation, et ce projet a donné lieu à une réunion publique sous un format Mon quartier demain. Un temps de rencontre festif où les élus « viennent à la rencontre des Élancourtois pour leur présenter les projets à venir à deux pas de chez eux », rappelle la municipalité dans un communiqué.

En l’occurrence, ici, c’est devant l’ex-mairie-école que ce temps d’échanges se déroulait, le 3 juin. Un lieu central du Village, quartier historique et rural d’Élancourt, qui va quelque peu changer de visage dans les années à venir. « On intervient sur le quartier par petites touches, il ne s’agit pas de refaire l’aménagement général, tient toutefois à rassurer Frédéric Pélegrin, adjoint élancourtois à l’aménagement et l’urbanisme. Au contraire, c’est de respecter la vieille trame de village typique francilien, lui redonner un certain charme, tout en soignant les maux actuels, qui sont la circulation, la pollution, et remettre le paramètre environnemental sur la table, parce qu’il n’a pas été pris en compte dans les anciens aménagements. »

L’ex-mairie-école, aujourd’hui utilisée notamment comme Médiapôle pour former les enseignants au numérique et organiser des ateliers familiaux autour du numérique, va voir ses abords rénovés. Notamment la cour. « On est sur une cour d’école qui sert très peu, on a un petit parking en contrebas, et on va voir si on ne peut pas les connecter, de manière à retrouver aussi des solutions de stationnement, développe Frédéric Pélegrin. C’est important, car on pense à notre pôle de commerces, qui sont ici (sur une place en contrebas de l’ex-mairie-école, Ndlr), on a quelques commerces qu’il faut bien sûr encourager, soutenir, comme une boulangerie, une pharmacie, et ainsi de suite. L’accessibilité, donc aussi le stationnement, est à prendre en compte, pour pérenniser le service aux habitants. »

Ainsi, la cour deviendrait «  partiellement un parking », d’une « quinzaine de places », ajoute l’élu. Quant au préau, « il a de gros problèmes techniques », poursuit-il, évoquant une charpente « en très mauvais état », dont la solidité « n’est pas du tout prouvée, on a eu déjà des problèmes il y a quelque temps, où certains éléments sont tombés ». « Pour l’instant, il n’y a pas un risque immédiat, mais on se pose des questions. Idem pour les murs, on est en train de voir si on peut conserver un minimum de structure ou pas », indique-t-il.

Le jardin des 5 sens, situé à proximité, va lui être refait « pour remettre complètement à plat l’aspect square de loisirs […] à la fois pour les seniors, mais aussi les familles et les petits enfants ; […] on va rejouer complètement le dessin actuel, la conception actuelle, la symétrie va être changée », explique Frédéric Pélegrin. Dans un communiqué, la Ville mentionne la création « de structures en bois, de jeux d’éveil, d’espaces de motricité, mais aussi de balançoires évolutives et d’une nacelle pour bébé » au sein d’une nouvelle aire de jeux dans ce jardin, ainsi qu’un aspect paysager avec l’aménagement d’ « alcôves végétalisées, des espaces de pique-nique, des zones d’ombrage et des plantations de vivaces adaptées à la gestion différenciée des espaces verts municipaux ». Ces réalisations au jardin des 5 sens sont prévues d’ici fin 2024, pour un coût total de 87 000 euros.

Autre lieu emblématique du quartier qui va avoir droit à un lifting, le bassin de la Muette. « Il va y avoir un curage de fait, une solidité des berges, car on a des ragondins, sauf erreur de ma part. […]. Et on a quand même aussi des contraintes environnementales, car on a une faune et une flore à respecter, on ne peut pas intervenir comme on veut et de manière grossière, il faut le faire dans le plus délicat, dans le plus chirurgical », détaille Frédéric Pélegrin. Un parcours ludique et sportif doit aussi voir le jour autour du bassin. Ces aménagements à la Muette, pour lesquels SQY investit 2,85 millions d’euros, doivent être réalisés entre juillet 2023 et octobre 2024.

Enfin, la Ville assure vouloir davantage sanctuariser le quartier. « On a une volonté de maîtriser l’urbanisme, affirme Frédéric Pélegrin. J’ai institué de nouvelles règles dans le cadre de la modification du PLUI, où nous ne voulons pas que les grands terrains soient divisés. » Il assure que l’ « on reste vigilants » vis-à-vis du démarchage par les promoteurs et cite notamment un projet d’une trentaine de logements collectifs en accession à la propriété, en face du parking Mozart, qui a suscité une levée de bouclier des riverains, et serait actuellement étudié par les services préfectoraux.

CREDIT PHTO : VILLE D’ÉLANCOURT