Après le Vélodrome et le Golf national, la tournée des sites de Paris 2024 faisait étape le 11 mai dernier dans un troisième des quatre lieux d’accueil saint-quentinois des prochains Jeux olympiques et paralympiques (JOP). Situé juste en face du vélodrome, inauguré en 2014 comme ce dernier, et exploité par le même organisme (l’UCPA), le Stadium de BMX sera l’antre des épreuves de BMX racing les 1er et 2 août 2024.

Encadrés par des pilotes de l’équipe de France, des membres du Club Paris 2024 ont pu s’essayer à cette discipline au sein de cet équipement qui accueillera les 48 meilleurs riders de la planète dans un peu plus d’un an. « Avec ces Jeux, SQY va rentrer une nouvelle fois dans la légende du sport mondial », a notamment déclaré le président de SQY, Jean-Michel Fourgous (LR), à l’occasion du mot d’accueil de cette tournée des sites.

« C’était extrêmement important pour nous de mettre à l’honneur le BMX race, qui est une discipline à part entière, et le fait que ce site soit juste à côté du vélodrome, ça nous permet d’optimiser les espaces, de créer vraiment un lieu dédié au cyclisme. En plus, avec la colline d’Élancourt juste à côté [qui accueillera le VTT], on a un vrai pôle d’excellence ici, à SQY », abonde Aurélie Merle, directrice exécutive des sports de Paris 2024.

Pourtant, si le Stadium semblait le lieu d’accueil naturel et logique des épreuves de cette discipline, cela n’a pas toujours été aussi évident. Il y a quelques années encore, sa piste était jugée non conforme aux normes requises par le Comité international olympique (CIO), qui souhaitait une structure non couverte afin de pouvoir filmer les courses de haut. L’Île de loisirs, située quelques mètres plus loin, était alors évoquée.

Mais finalement, le choix s’est bel et bien porté sur le Stadium. « On avait envisagé de faire une piste éphémère sur l’Île de loisirs, mais le BMX fait de très bonnes audiences télé, particulièrement aux États-Unis, souligne Arnaud Courtier, directeur des sports et conseiller Spécial JOP & Héritage de l’Agglomération. Donc le CIO et le Cojo ont adapté leur planning par rapport à ça, car il ne faut pas oublier que ce qui ramène le plus d’argent au CIO, c’est les droits télé. Donc les épreuves de BMX auront lieu en soirée à cause du décalage horaire avec les États-Unis. Donc il fait nuit, donc il faut éclairer (le toit du Stadium possède un système d’éclairage, Ndlr), donc on peut rester là, et on ne dépense pas d’argent à refaire une piste. »

La piste subira quand même des aménagements pour les JO. « Il faut qu’elle soit nickel pour les Jeux, et que la piste soit la piste des Jeux unique, et que, par exemple, l’équipe de France, qui s’entraîne là toute l’année, n’ait pas un énorme home avantage par rapport aux autres nations, selon le directeur des sports. L’équipe de France, ils la connaissent par cœur, la piste. […]. Donc elle sera refaite avant les Jeux, toute neuve. » Une nouvelle tribune devrait aussi voir le jour, permettant l’accueil de 3 000 à 4 000 spectateurs.

Dans cet écrin, les pilotes de BMX devraient pouvoir se surpasser. Notamment les Français, régulièrement performants et pour qui des médailles sont attendues. « C’est une discipline où on a de grandes ambitions, car on a des athlètes qui trustent les podiums internationaux depuis des années, et dont on attend une consécration olympique, et tant qu’à faire, on aimerait mieux que ce soit ici, affirme Michel Callot, président de la Fédération française de cyclisme. Ce serait sans doute aussi un bon moyen de préparer une forme d’héritage, on sait que l’héritage se prépare encore mieux quand il se construit dans le succès. »