Petit à petit, étape par étape, le centre de Saint-Quentin-en-Yvelines se transforme et retrouve une seconde jeunesse. Des changements par petites touches qui jusqu’ici pouvaient sembler disparates mais qui s’inscrivent dans une véritable stratégie globale de redynamisation du cœur de l’agglomération saint-quentinoise. Étape symbolique et incontournable de cette mutation profonde et progressive du quartier Centre : l’opération de démolition-reconstruction de l’Anneau rouge vient de débuter place de la gare et deviendra Centrality, dès 2025.
Jusqu’à présent tournée sur elle-même, la place de la gare (place Charles de Gaulle) va s’ouvrir sur la ville avec des immeubles de bureaux modernes et adaptés aux nouveaux modes de travail, des lieux de vie destinés aux habitants et aux salariés et des perspectives sur le reste de la ville et sur le parc de la Roseraie et des Sources de la Bièvre. En d’autres termes, une véritable centralité au cœur même de l’Hypercentre.
Accélération avec les JOP 2024
C’est le point d’orgue d’une réflexion lancée voici quelques années déjà et accélérée par la perspective des épreuves olympiques et paralympiques de 2024 à Saint-Quentin-en-Yvelines. « Le quartier Hypercentre est une véritable porte d’entrée de l’agglomération. Conçu dans les années 1980, ce quartier rassemble des équipements phares comme la gare, le théâtre, le centre commercial, l’université… et bien sûr le site olympique du Vélodrome national, à proximité immédiate de l’île de loisirs, explique Jean-Michel Fourgous (LR), le président de Saint-Quentin-en-Yvelines. Tous ces équipements ont fait de cet Hypercentre une des centralités incontournables et emblématiques de l’agglomération, à même de générer de nombreuses synergies positives. »
Le président Fourgous rappelle ainsi que dans ce cadre « une réflexion globale a été menée conjointement avec la ville de Montigny-le-Bretonneux avec pour objectif une restructuration et une redynamisation de ce secteur historique afin de favoriser la création d’une véritable identité de centre-ville ». L’élu s’enthousiasme en parlant du « formidable défi consistant à rééquilibrer les fonctions urbaines et redonner de la vie à un espace public partagé par tous. Et ce, sans gommer l’ADN de ce territoire, à savoir l’ancrage fort de ses populations (habitants, salariés, étudiants, commerçants…), la proximité avec la nature, la prégnance de l’art en ville… » Un défi et une trace dans l’histoire de l’ex-ville nouvelle, quasiment 50 ans après sa création, et avec l’ambition « de faire de l’Hypercentre une véritable vitrine pour SQY mais également pour la ville de demain : une centralité résiliente, exemplaire, et capable de répondre aux grands défis à venir, tant climatiques qu’économiques ».
Mais il ne faudrait pas oublier que l’Hypercentre de Saint-Quentin-en-Yvelines, c’est aussi et avant tout le quartier Centre de Montigny-le-Bretonneux, même si aujourd’hui la fonction dépasse la situation. Alors, dès 2019, une concertation sans précédent a été engagée avec les habitants pour imaginer « leur » Hypercentre. Des balades urbaines et des ateliers de travail ont permis de recueillir directement l’avis des habitants et de mesurer au plus près les attentes et les aspirations pour le quartier. Circulations douces, place du végétal et de l’eau, espaces partagés, animations, etc., autant d’éléments qui ont servi à établir un diagnostic pour chaque secteur à partir duquel différents scénarios ont pu être élaborés et co-construits avec les habitants.
Un élément fondamental pour le maire DVD de Montigny-le-Bretonneux, Lorrain Merckaert. « C’est exceptionnel, parce que cela a des impacts à différents niveaux. Pour Montigny, parce que c’est le quartier Centre, et depuis très longtemps les habitants font remarquer le côté vieillissant du quartier. Ils regrettent le manque de lieux de convivialité, de sortie le soir, de loisirs, de restauration…, explique-t-il. Là, entre les différents travaux de l’Hypercentre et les nouvelles offres de SQY Ouest avec la réouverture des étages inférieurs, plus les offres liées à la réhabilitation du centre depuis le bâtiment de coliving à la place de l’ancien immeuble Insee avec un bar-restaurant, les bars-restaurants en pied d’immeubles réalisés par Codic, l’extension des terrasses avenue du Centre et la brasserie de la scène nationale, on va enfin avoir une offre locale extrêmement riche et importante pour les habitants. »
La vitrine de SQY
D’autres aspects sont également mis en avant par l’édile de Montigny-le-Bretonneux. « C’est la porte d’entrée de SQY. Il y avait un besoin impératif de modifier cette partie très datée et marquée au niveau architecture. Ce n’était pas représentatif de ce qu’offre le territoire. Sachant que le territoire de SQY a la particularité d’être mixte avec du bureau, de l’habitation, des services, du commerce et de l’enseignement. Le quartier Saint-Quentin résume à lui seul tout ce que l’on peut trouver à SQY, avec une donnée complémentaire et signature de SQY que sont les espaces verts avec des hectares juste en face de la gare et en cœur de ville. En élargissant un peu le spectre, on arrive à l’Île de loisirs. Ce sont de véritables atouts pour le territoire et qui ne se voyaient pas en arrivant à la gare. Demain, avec les nouveaux aménagements, les gens auront une vue sur ce que peut être SQY. »
Et enfin, Lorrain Merckaert rappelle que « SQY est le poumon économique du département ». Restructurer ce quartier, c’est aussi porter le positionnement de SQY, affirme-t-il. On sait que beaucoup d’entreprises font de la R&D sur le territoire. Elles recherchent de jeunes ingénieurs souvent parisiens. Il fallait créer une sorte de pot de miel pour les attirer sur le territoire et conforter le positionnement des entreprises parce qu’on peut attirer les salariés qu’elles recherchent. C’est la raison de la création de l’immeuble de coliving à côté de la gare pour apporter une solution de logement à ce type de salariés. Ce sont donc trois niveaux stratégiques de réhabilitation de l’Hypercentre », conclut l’édile.
Et cette mission a été confiée au promoteur Codic. Un promoteur qui n’en est pas à son coup d’essai à Saint-Quentin-en-Yvelines et un peu partout en France et en Europe. Après le parc d’affaires du Val Saint-Quentin (Voisins-le-Bretonneux) et l’immeuble Start (Guyancourt), Codic inaugurait le Native, nouveau siège d’Orange, à deux pas de la gare (en lieu et place de l’ancien immeuble désuet de La Poste), en juillet dernier. Thierry Behiels, président de Codic International, se félicitait alors d’avoir été choisi pour « remettre en valeur la gare de Montigny et que celle-ci ait une vue dégagée sur le parc des Sources de la Bièvre ». Centrality ce sont ainsi trois bâtiments indépendants (25 000 m²) avec parking, sur 3 000 m² d’espaces extérieurs architecture new-yorkaise, place végétalisée, îlots de fraîcheur, etc.). Centrality, va proposer des espaces flexibles et modulables pour répondre aux nouveaux modes de travail.
Les immeubles seront conçus dans une démarche environnementale globale (HQE, WiredScore, Breeam) et seront « exemplaires de la conception à l’exploitation », selon Codic. L’ensemble sera complété par une offre complète de services pensés pour le bien-être et la performance des utilisateurs.
Un projet se voulant exceptionnel
Avec ses roof-tops, ses 40 % des surfaces réservées au travail collaboratif (salles de réunion, tiers-lieux…), Centrality devrait être un « véritable lieu de vie pour ses occupants, mais aussi pour les riverains, les voyageurs et les passants qui s’y rencontrent », conclut Codic. Malgré le contexte économique et la conjoncture internationale particulièrement tendue, l’attractivité de Saint-Quentin-en-Yvelines ne faiblit pas. Au contraire, avec tous ces aménagements, l’Agglomération peut également se targuer de comptabiliser pas moins de 300 000 m2 actuellement en développement en blanc (sans locataire) sur le territoire.